Les Dépêches de Brazzaville



Protection de l'enfance: un plaidoyer pour faire connaître les droits et devoirs des enfants


Malgré de nombreuse opération de sensibilisation, l’enfant demeure une couche sociale fragile qui fait souvent face aux pires formes d’exploitation et au mauvais traitement de diverses formes. Aussi le tribunal pour enfant de Pointe-Noire et le Groupe de réflexion contre les violences fondées sur le genre ont-ils donné l’opportunité à la population de connaître et de comprendre non seulement les droits et les devoirs de la société envers les enfants mais également d’agir pour traduire ces convictions en acte.

Il s’est agi en fait d’une action logique pour attirer l’attention sur le tribunal pour enfant qui, en disant le droit, doit veiller à sa protection .

 Jessica Mamonie Goma, procureure près le tribunal des enfants, a rappelé que  même si un enfant était délinquant, il a des droits et des devoirs. « Justement, le plaidoyer consistera à motiver l'ouverture des centres de rééducation et d'insertion (la réouverture de Louvakou, par exemple), pour que les enfants qui purgent des peines soient dans des conditions conformes à leur épanouissement moral, psychologique et éducatif », avait-elle indiqué, la veille de la rencontre.

Plusieurs sous-thèmes ont été débattus , parmi lesquels, « La protection de l’enfant, objectif de developpement durable pour l’agenda 2013 »,  développé par Audrey Severin Bikindou, président de l’Association des jeunes avocats de Pointe-Noire; «Le rôle du service social du tribunal pour enfant dans la protection de l’enfant au Congo », développé par Louis Madila, ancien membre du service social du tribunal pour enfant.

L’assistance a eu l'occasion de découvrir la loi Potignon n°4-2010 du 14 juin 2010, portant protection des enfants en République du Congo. Cette loi est caractérisée par trois éléments fondamentaux : l’effort d’articulation des obligations internationales du Congo avec le contexte socioculturel, l’organisation plus systématique de la répression aux atteintes aux droits fondamentaux de l’enfant et enfin, l’aménagement conséquent de sa protection contre toute forme d’atteinte aux droits de l’enfant et la mise en place de mécanisme de protection.

Notons que cette activité a connu la participation de Norbert Nkounkouli, procureur général près la Cour d’appel de Pointe-Noire, et de Didier Narcisse Iwandza, président du tribunal de grande instance de Pointe-Noire.  
 

 

 

 

 

 

 


Hugues Prosper Mabonzo