Les Dépêches de Brazzaville



Réouverture des agences de voyage : reprise timide dans les gares routières


Les gares routières, habituellement bondées d’un côté de voyageurs qui se précipitent de s’installer dans le moyen et, de l’autre, des commerçants proposant notamment de quoi grignoter le long du trajet, étaient presque vides au deuxième jour de la reprise des activités, après plus de deux mois de fermeture.

Au Pont centenaire (plateaux des 15 ans), les transporteurs qui font la navette entre Brazzaville, Nkayi, Sibiti, Mouyondzi étaient au lieu du rendez-vous. Hélas ! Il n’y avait  quasiment pas de voyageurs.

« L’activité a certes repris mais il n’y a pas encore d'afflux comme d’habitude. Pour respecter les gestes barrières tels que recommandés, le nombre de personnes est réduit à quatre personnes au lieu de six. Le port du masque est aussi obligatoire. », a indiqué Pierfran Yukal Bassangana, chef de parking de la gare routière du Pont centenaire.

Arlette Ngaviéré, une passagère rencontrée sur les lieux, a exprimé sa joie face à cette reprise. « Je suis contente car je pourrai enfin rentrer chez moi retrouver ma famille. J’ai été bloquée à Brazzaville depuis près de deux mois suite aux mesures prises par le gouvernement dans la lutte contre la Covid-19 », a-t-elle confié.  

Même réalité dans quelques agences de l’Océan du Nord ainsi qu’à l’agence Stélimac située à Mazala où les reporters du quotidien Les Dépêches de Brazzaville ont fait un tour.

A la société de transport « Océan du nord » où les voyages sont permanents, bon nombre de mesures ont été mises en place dans le souci de limiter la contamination du coronavirus. Parmi celles-ci, on note la présence des dispositifs de lavage des mains à l’entrée tout comme à l’intérieur, l’utilisation régulière du gel hydro alcoolique et des thermo flash (appareil de prise de température) par les agents de ladite société, la mise en place d’un système de contrôle, le port obligatoire du masque...

Saluant la décision prise par les autorités de relancer les activités de transport interurbain, Freeman Monsi Massala, responsable de communication à Océan du nord, a signifié que la reprise des activités était non seulement un souhait des transporteurs mais aussi de la population.

« Quand l’état d’urgence a été annoncé, la grande partie de la population s’était déplacée donc il y a eu exode. Tout le monde attendait donc la reprise des transports afin que chacun regagne sa ville », a-t-il affirmé. Ajoutant que « le personnel en général a trouvé satisfaction car le rythme de vie est revenu à la normale ».

Conscient de la présence du Covid-19 sur l’étendue du territoire qui vient changer les habitudes de toute la population, Freeman Monsi Massala a rassuré que les autres mesures barrières, notamment la désinfection des bus chaque nuit et deux fois le mois pour les agences, la réduction du nombre de passagers à moins de cinquante dans les bus et le respect de la distanciation physique seront scrupuleusement appliquées.

 

 

 

 

 


Gloria Imelda Lossele et Lopelle Mboussa Gassia

Légendes et crédits photo : 

Une vue des passagers à l'agence Océan du Nord / Adiac