Les Dépêches de Brazzaville



Santé communautaire : un accord de prise en charge pour les jeunes filles vulnérables


Ces jeunes filles mères bénéficieront des soins de proximité après identification à moindre coût dans plusieurs centres de santé de Makélékelé, Diata, Talangaï, Fleuve-Congo, Ngassa- Mayoma, Fulbert Youlou, Poto-Poto, Djoué, Plateaux de 15 ans et à Moutabala.

Le coordonnateur de l’Association congolaise pour le bien-être familial (ACBEF), Jean Baptiste Malonga, dans sa présentation a souligné la pratique de la prostitution par les adolescents de 12 à 15 ans et les jeunes filles mères de 16 à 24 ans.

Selon lui, elles se livrent à plusieurs partenaires parfois pour des raisons lucratives ou par envie d’échanger le désir sans contrepartie, ont fait savoir ces filles rencontrées dans les sites, hôtels, auberges, sites aménagés et bien d’autres lieux. « Le travail réalisé avec ASI sur la question a montré que la prostitution concerne toute catégorie d’âge. Certaines d’entre elles sont célibataires et d’autres mariées. Elles ne pratiquent pas la prostitution uniquement pour avoir l’argent, elles le font aussi pour subvenir aux besoins de leurs enfants », a-t-il dit.

A cet effet, poursuit Jean Baptiste Malonga, les associations ont élaboré un plan de travail, organisé des campagnes de sensibilisation en vue de les ramener à la vie sociale. Ces sensibilisations consistent également à inciter les jeunes filles à se protéger afin d’éviter les maladies sexuellement transmissibles et grossesses précoces. D'autres enseignements ont été axés sur la santé de reproduction, l’hygiène corporelle ainsi que le dépistage du VIH/sida.

Notons que la signature s’est déroulée en présence de la conseillère santé de l’Ambassade de France au Congo, Hélène Deguy et la représentante du directeur départemental de la santé, Alice Denise Baba. Elle s'inscrivait dans le cadre du projet de renforcement de l’accès aux soins de santé des jeunes filles en situation de vulnérabilité financé par Initiative 5%,  projet mis en oeuvre par ASI et ACBEF depuis 2017. Il prendra fin en 2019.


Lydie Gisèle Oko