Les Dépêches de Brazzaville



Santé : les premières universités de gynécologie et obstétrique du Congo ont vécu


Pour les organisateurs, ces assises se fixent quelques objectifs, notamment le renforcement des capacités des praticiens chargés de la santé du couple mère-enfant, le repositionnement de la Sonogo, l’orientation des participants sur les concepts généraux (démarche qualité, les objectifs du développement durable et la responsabilité en gynécologie obstétrique), le partage des informations sur la prise en charge de l’infertilité masculine, de la pré et éclampsie, le suivi prénatal, la chirurgie gynécologique et la référence néonatale, l’identification de façon consensuelle des nouvelles pratiques basées sur les preuves (RPC), la définition des prochaines étapes.

En effet, en rapport du thème principal, quelques panels ont été développés par différents orateurs au cours de ces assises comme la prise en charge de l’infertilité, de pré et l’éclampsie, les bonnes pratiques en obstétrique (CPN, accouchement, consultation post natale et hémorragie du post partum), la chirurgie gynécologique, l’organisation de la référence néonatale.

Ouvrant les travaux de ces retrouvailles, la ministre de la Santé et de la Population a rappelé que la santé de la mère et de l’enfant constituent une priorité de la santé publique autour de laquelle s’élaborent des politiques, programmes, projets et interventions de santé en République du Congo. «Mesdames et messieurs, participants, soignants de la santé de la mère et de l’enfant, vous êtes pour moi les acteurs de première ligne sans lesquels aucun progrès ne peut se réaliser. En effet, que vaut une maternité sans une sage femme, que vaut un hôpital sans gynécologue obstétricien. Au regard des indicateurs sociaux sanitaires de la santé de la reproduction, très tôt j’ai très vite mesuré l’immensité de votre responsabilité. Il est urgent de s’engager résolument en vue de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infantile, de s’impliquer  dans la mise en œuvre des interventions devons nous permettre d’atteindre les objectifs du développement durable relatifs à la santé de la mère et de l’enfant. Ces universités sont une opportunité en vue de partager les expériences d’acquérir plus de connaissances afin d’améliorer les capacités professionnelles et les compétences de chacun», a-t-elle indiqué.

Pour sa part, la représentante de l’OMS au Congo a déclaré que son institution ne ménagera aucun effort en vue d’accompagner la mise en place des plates-formes de  santé, véritables passerelles entre le ministère de la Santé et les différents partenaires à l’instar de la Sonogo. « Ces universités représentent une occasion de mise à jour des nouvelles évidences scientifiques et identifier des pistes de recherche pour mieux documenter les problèmes qui devraient conduire à l’élaboration des nouvelles orientations nationales en matière de santé sexuelle et reproductive et, surtout, contribuer à l’élaboration du plan de développement des ressources humaines en santé », a-t-elle signifié.

Environs deux cents participants ont participé à ces   universités. Celles-ci ont été aussi marquées par un hommage rendu au Dr Nkihouabonga  Guinot Germaine, première gynécologue obstétricienne du Congo décédée en juillet dernier. Elles ont eu pour parrain le Pr Léon Hervé Iloki. 

 

 


Séverin Ibara

Légendes et crédits photo : 

Photo de famille à la fin des travaux