Les Dépêches de Brazzaville



Slam : MicroMéga fustige l’Alternance


MicroMéga fustige l’Alternance C’est tout un état des lieux de la RDC que dresse MicroMéga dans Alternance. Ce nouveau texte révèle l’état d’esprit du slameur qui ne se berce pas d’illusions. Comme à son habitude, « Le verbivore » peint avec ses mots, évoquant cette fois le tableau peu reluisant qui s’offre à ses yeux au quotidien à la suite des pratiques discutables des gouvernants aux commandes de la RDC, « la République des calculs ». Et il décrie le fait que « nos politiciens passent beaucoup de temps à se chamailler ». Alors que, observe-t-il,  « ils sont payés, mais apparemment ce sont les autres qui doivent travailler ». Dès lors, soutient-il, « le peuple pris pour un con continue à végéter ! » Résultat des courses : « La situation socio-économique stagne dans la médiocrité ». Au beau milieu de sa diatribe, il dénonce et tranche : « Incapacité de trouver des compromis, immaturité ! ».

Ces quelques extraits d’Alternance sont ceux que le jeune slameur a bien voulu mettre en lumière en parlant de sa sortie avec Le Courrier de Kinshasa. Alternance semble résumer à suffisance son ressenti face aux déboires que connaît la République démocratique du Congo (RDC), qu’il a rebaptisé, comme susmentionné « la République des calculs ». Et il assume ses propos indiquant : « Je suis artiste, je fais des chansons où je signe et je persiste ». C’est ainsi qu’il ne se retient pas de souligner avec grand regret mais aussi, comme on le devine, la rage au ventre : « Mon peuple est triste depuis que cette nation existe ».

Pour MicroMéga, le constat reste amer. Il appert à ses yeux que, plus d’une année maintenant après la passation pacifique du pouvoir, mieux la fameuse « première alternance pacifique du pouvoir », les espoirs du peuple sont déçus. Il s’insurge contre ce qu’il tient pour un manque d’égard alors que, dit-il, « je suis le peuple, l’organe qui donne sens à votre pouvoir ». Il observe, tout indigné, : « Au rendez-vous du donner et du recevoir, tout ce que j’arrive à voir, c’est à quel point vous pouvez me décevoir ! »

Ce tout dernier texte de Jean-Benoît Bandefu, alias MicroMéga Le verbivore, aligne, trois jours après sa sortie, le 16 juillet, 301 vues. Il a été précédé à quelques semaines ou quelques jours, c’est selon, du Procès 100 jours 1 et 2, 2 000 $ et On marche. Ces précédents slams, les auditeurs de Top Congo FM l’ont entendu dire dans la chronique que la radio lui réserve dans sa tranche d’animation "Top Matin". Diffusés tous les samedis matin juste après le flash infos de 09h00, ils ont récolté un certain succès. Mais le plus prisé de tous, nous a confié le slameur, reste celui « sur l'arrestation de l’évêque Mukuna dont le titre est "Pasteur président" ». Tout récemment sorti, en début de cette semaine, Alternance sera sans doute le prochain que les auditeurs écouteront le 18 juillet.


Nioni Masela

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