Les Dépêches de Brazzaville



SNE: les syndicats veulent parler des réformes


Selon toute vraisemblance, le gouvernement envisage un éclatement de la SNE en trois composantes comprenant une société de patrimoine, une société de production et de transport, et une société d'exploitation. « Nous ne sommes pas opposés aux réformes », commente une source proche du collège syndical, qui énumère à son tour des points jugés essentiels pour les mettre en musique. Au nombre de ceux-ci, figure la constitution d’un organe transitoire en lieu et place du directoire actuel.  

Souvent décriée pour la qualité de ses prestations, la SNE ne semble pas capitaliser sur la mise à sa disposition de nouveaux barrages hydroélectriques ces dernières années, pour lesquels l’Etat a injecté d’énormes sommes d’argent. Pour s’en défendre, elle incrimine les difficultés de recouvrement de ses créances dans des zones qu’elle estime difficile d’accès (notamment les quartiers périphériques dans les grandes villes), ou des zones de sinistres (le cas de celles de Mpila, frappées par le drame du 4 mars 2012), mais aussi la gratuité accordée aux « plus grands » consommateurs exonérés des quittances du fait des fonctions qu’ils occupent au niveau des institutions publiques. Il en faut beaucoup, sans doute, pour expliquer au citoyen lambda comment lui sont souvent adressées des factures dans les périodes où il n’a pas du tout consommé l’électricité.

Cela dit, l’assemblée générale du 16 novembre, pour laquelle à l’unisson la CSTC, CSC, SUDO, FORCE, CATC et COCAM appellent « l’ensemble des travailleurs à prendre massivement part », s’annonce comme une mobilisation pour la cause. Une méthode en expérimentation depuis bien longtemps.


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