Les Dépêches de Brazzaville



Soudan: Omar el-Béchir réclame le départ de la MINUAD


Le président soudanais, Omar el-Béchir veut que soit établi un « programme clair » sur le départ de la mission conjointe ONU-Union africaine au Darfour (MINUAD). Il  veut que cela se fasse dans les meilleurs délais, parce que cette force internationale est devenue selon lui « une protection pour les rebelles ». La pomme de discorde serait le fait que  les casques bleus de la MINUAD ont été empêchés d’enquêter sur les allégations de viol commis par l’armée soudanaise. Mais ces accusations sont toujours démenties par l’armée soudanaise. Et, jusqu’à ce jour, les autorités du pays ont toujours refusé les demandes de la MINUAD de retourner sur les lieux pour poursuivre son enquête. Il faut dire que les bras de fer entre la MINUAD et les dirigeants soudanais ne datent pas d’aujourd’hui. Cette situation a conduit en fin novembre dernier, Khartoum à demander à la force internationale de préparer un plan de désengagement et de fermer son bureau des droits de l’Homme, accusant à son tour les Casques bleus de viols.

Réagissant à cette volonté affichée par le Soudan, certains diplomates du Conseil de sécurité des Nations unies ont condamné la décision des autorités soudanaises et déploré le fait  que Khartoum n’avait jamais voulu d’une mission de maintien de la paix sur son sol.

Pour l’heure, aucune solution n’est trouvée concernant cette situation. Il faut peut-être attendre en  mois de février prochain pour espérer une issue heureuse au différend qui oppose les différents protagonistes, puisque les Nations unies considèrent déjà le départ des troupes comme une option. L’ONU a d’ailleurs précisé à ce sujet qu’une évaluation de la situation serait effectuée à partir de la fin de la première quinzaine de février.

Rappelons que les troupes de la MINUAD ont été déployées au Darfour en 2007 pour protéger les civils et sécuriser l’aide humanitaire destinée au Darfour où depuis 2003, des tribus se considérant comme marginalisées s’opposent violemment aux autorités de Khartoum. L’ONU estime que  les violences dans cette région ont fait plus de 300.000 morts et 2 millions de déplacés.

 


Nestor N'Gampoula