Les Dépêches de Brazzaville



Soutien à l'accord de paix en Centrafrique : la Banque mondiale pourrait débloquer cent millions de dollars


La visite intervenue après la signature des accords de paix de Khartoum et la nomination d’un nouveau Premier ministre a été une occasion pour Hafez Ghanem d’échanger avec les autorités du pays, pour faire le point sur les doléances de la population.

Le vice-président de la Banque mondiale a estimé que le plus gros défi qui permettra le relèvement de l’économie centrafricaine viendra des femmes.« Il faut avoir une approche compréhensive vers les femmes et comment les autonomiser. Nous avons besoin de cette approche : éducation des filles, accès au travail et aux opportunités économiques aux femmes, accès aux soins de santé pour les femmes. Sans ça, nous n’allons pas réussir à améliorer le capital humain en Centrafrique et, sans capital humain, il n’y aura pas de développement », s'est-il est convaincu.

Au cours de son bref séjour à Bangui, Hafez Ghanem a également fait le point avec le président de la République, Faustin Archange Touadéra, et le nouveau Premier ministre, Firmin Grebada.

« Nous avons déjà parlé de la nécessité d’investir dans le capital humain, comment nous devons maintenant investir plus dans l’énergie, mais aussi dans l’économie numérique. Jusqu’à maintenant, nous avons pu aider la population dans les situations difficiles avec vraiment un focus sur les secteurs sociaux. Mais, avec cet accord de paix, je pense que c’est une opportunité pour la Centrafrique et ses partenaires d’avoir des objectifs beaucoup plus ambitieux », a expliqué Hafez Ghanem.

La Banque mondiale qui souhaite soutenir l’accord de paix pourrait débloquer jusqu’à cent millions de dollars pour aider aux efforts budgétaires qu’il va impliquer.

Signalons que cette institution apporte une aide directe ou à travers ses programmes de sept cents millions de dollars environ pour la période 2017-2020, soit l’équivalent de près de deux fois le budget annuel du pays.


Yvette Reine Nzaba