Les Dépêches de Brazzaville



Vie des partis : l’opposition congolaise favorable au dialogue


Dans son mot liminaire, l’opposition a commencé par dévoiler sa feuille de route 2019. Elle a saisi l’occasion pour donner son point de vue sur sa participation à un éventuel dialogue national qui défraie déjà la chronique dans les états-majors politiques, notamment dans d’autres cartels de l’opposition qui récusent la démarche.

Sur cette question, en effet, l’opposition politique congolaise a été claire. Elle souhaite de tous ses vœux que ces assises politiques aient lieu comme souhaité afin de permettre aux uns et aux autres de se parler en face pour le bien du pays.

« Il y a urgence à ce que la classe politique se parle, et le temps nous est imparti car seul le dialogue pris dans son sens étymologique pourrait, sans aucun doute, ouvrir d’autres perspectives à notre pays.  C’est ici l’occasion, une fois de plus, d’inviter le président de la République à lever les obstacles psychologiques et toute réticence pour que soit tenu ce dialogue tant attendu », relève la déclaration de ce cartel politique.

S’agissant du contenu de ces échanges, l’opposition suggère qu’un débat franc s’ouvre en amont, sur la gouvernance politique. Il s’agit, selon elle, de trouver des réponses aux questions de l’unité nationale, de redistribution équitable du revenu national, de la démocratie, de l’utilisation des cadres dans l’administration publique et de la gestion de l’administration pétrolière.

La refonte du fichier électoral parmi les axes prioritaires en 2019

Au cours de cet échange avec la presse, l’opposition a dévoilé sa feuille de route de l’année en cours. Plusieurs points retenus sont consignés, en effet, dans un cahier des charges à transmettre très prochainement au gouvernement.

Entre autres, la refonte du fichier électoral, dans le but de nettoyer le corps électoral bourré, selon cette plate-forme, des données erronées. Il faut ajouter à cela la réécriture de la loi électorale, en y intégrant de nouvelles réformes nécessaires liées à la plénitude des compétences de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI) ainsi que le découpage électoral.

L’opposition tient aussi à la définition du rôle du ministère de l’Intérieur dans le processus électoral ; l’implication des informaticiens de cette famille politique dans le traitement des données au sein de la sous-commission informatique du comité technique de la CNEI. De même, elle veut obtenir la revue à la baisse du montant des cautions de participation aux différentes élections, ainsi que la lutte contre la fraude et la corruption dans le processus électoral.


Firmin Oyé