Les Dépêches de Brazzaville



Violences et harcèlement : l’Unesco déplore la gravité des problèmes à l’école


Intitulée "Derrière les chiffres : mettre fin à la violence et aux brimades à l’école", l’étude publiée à l’occasion du Forum mondial de l'éducation 2019, le plus grand rassemblement au monde des ministres de l’éducation et des compétences, montre que malgré la gravité du problème, certains pays ont réalisé des progrès considérables. Les Etats concernés, soixante-onze au total, ont notamment fait des efforts en ce qui concerne la réduction ou la maîtrise de la violence et de l’intimidation à l’école.

Le texte analyse la prévalence ainsi que les tendances mondiales et régionales, la nature et l’impact du problème et les réponses apportées avec succès au niveau national. Il rassemble des données quantitatives et qualitatives provenant d’une série d’enquêtes mondiales et régionales couvrant cent quarante-quatre pays et territoires dans toutes les régions du monde. Ce qui l’a permis de présenter les preuves les plus récentes et complètes sur la violence et le harcèlement en milieu scolaire.

Les auteurs de la publication notent que près d’un élève sur trois (32%) a été victime d’intimidation par ses camarades à l’école au moins une fois au cours du mois écoulé et une proportion similaire est touchée par la violence physique. Ils soulignent que l’intimidation physique est le type d’intimidation le plus fréquent dans de nombreuses régions, à l’exception de l’Amérique du nord et de l’Europe, où l’intimidation psychologique est la plus répandue.

L’Unesco affirme que les enfants qui sont perçus comme différents de quelque manière que ce soit risquent davantage d’être victimes d’intimidation, précisant que l’apparence physique est sa cause la plus courante. Les deuxièmes raisons les plus fréquemment citées par les étudiants concernent la race, la nationalité ou la couleur.

Pour ce qui est des efforts consentis en vue de tenter de contrer les violences et le harcèlement, le rapport note qu’un leadership politique et un engagement de haut niveau, associés à un cadre juridique et politique solide traitant de la violence à l’encontre des enfants, de la violence à l’école et de l’intimidation, se sont révélés efficaces. Ce qui a permis effectivement de réduire ou maintenir une faible prévalence de la violence et de l’intimidation à l’école.

« Nous sommes vivement encouragés par le fait que près de la moitié des pays disposant de données dispose de taux de violence et de brimades à l’école moins élevés. Cela prouve qu’avec un leadership politique fort et d’autres facteurs - la collaboration, le signalement et le suivi - nous pouvons atténuer le climat de peur créé par l’intimidation et la violence à l’école », a estimé Stefania Giannini, sous-directrice générale de l’Unesco pour l’éducation.« Tous les enfants et tous les jeunes ont droit à un environnement d’apprentissage sûr, inclusif et efficace », a-t-elle souligné.

Notons que l’Unesco contribue à la campagne «Safe to learn», une nouvelle initiative visant à mettre fin à la violence à l’école afin que les enfants puissent apprendre, s’épanouir et réaliser leurs rêves. La campagne a été initialement conçue par des membres du Partenariat mondial pour la lutte contre la violence à l’égard des enfants : l’Unesco, l’Unicef, le Département britannique du développement international et l’Initiative des Nations unies pour les filles.

 

 

 


Nestor N'Gampoula