Les Dépêches de Brazzaville



Voir ou revoir : « Sexto » de Big Kloz


Le sexto, du mot anglais sexting (sex : sexe et texting : envoi de messages textuels par SMS), est une pratique récurrente dont font preuve de nombreux couples. Aujourd’hui, il s’est considérablement développé, laissant place à des pratiques beaucoup plus visuel et audible : la sextape. Une vidéo érotique ou pornographique amateur destinée à un visionnage privé.  

C’est effectivement de cela dont il est question dans le film, « Sexto ». Un réel problème de société qui ne cesse de nourrir l’actualité mondiale. Chose surprenante, cette façon de pimenter la sexualité à distance à l’ère du numérique n’épargne personne : homme politique, chef d’entreprise, religieux, célébrité, citoyen lambda…

« Sexto », c’est l’histoire de Sarah en couple, depuis peu, avec Yann qui la harcèle pour des photos d’elle toute dénudée. Par amour, elle succombe à ce chantage émotionnel.  Malheureusement, ces photos seront subtilement récupérées par Marley, un ami de Yann, et publiées par la suite sur les réseaux sociaux. Ne supportant pas le choc de se faire pointer du doigt par la société et d’être ridiculisée par son entourage, Sarah optera pour le suicide. 

Bien que présenté comme une fiction, le scénario s’inspire des faits vécus. Pour son premier film, le réalisateur congolais, Big Kloz, a choisi de sensibiliser et éduquer principalement la jeunesse aux dangers des sextapes. En effet, estime-t-il, l’avènement des réseaux sociaux et d’autres plateformes de discussion et de partage de contenus multimédias a favorisé l’expansion de la diffusion des messages sexuels et des photos intimes des jeunes avec leurs correspondants. Une ignorance ou une insouciance qui fait autant de victimes adultes que jeunes. 

Plus connu dans l’univers de la musique pour avoir collaborer avec plusieurs artistes en tant que réalisateur et producteur de clips vidéos et publicités, Kloz Baloubeta dit Big Kloz a rejoint l’univers cinématographique à travers « Sexto ». Le film a été produit par sa plate-forme cinématographique, Congo films factory. Un projet né de son désir de vouloir faire découvrir et promouvoir les métiers du cinéma auprès des jeunes congolais.  


Merveille Jessica Atipo

Légendes et crédits photo : 

L’affiche du film/DR