Les Dépêches de Brazzaville



Washington DC: Noël Karl Lebondzo Gandou convie les jeunes de la diaspora à la fraternité


La rencontre s’inscrivait dans le cadre de la clôture du mois de juin, mois de l’immigration aux Etats-Unis d’Amérique. Chargé à la communication et à la jeunesse de la communauté congolaise de Washington DC, Noël Karl Lebondzo Gandou a indiqué à ses compatriotes africains que la diaspora devait être un exemple, un symbole de paix et de fraternité.

Parlant de l'émigration des Congolais, il a dit que cela s'explique en partie par les événements malheureux qu’a connus le pays. Mais en dépit de cela, les Congolais où qu’ils se trouvent doivent garder un attachement important à leur pays. « Vous devez reconnaître (en ce qui concerne les Congolais) que vous êtes des principaux acteurs du rayonnement culturel, politique et économique du Congo à l’étranger et devez servir de cas de figure pour le pays. Malheureusement, depuis quelques temps, des messages de haine, d’emprunt au tribalisme et d’incitation à la violence à l’égard de notre pays le Congo, sont véhiculés par des familles, femmes et enfants sur les réseaux sociaux et autres. Leurs origines et provenance étant souvent la diaspora.  Il est de notre devoir d’agir et de dénoncer ce genre de comportement », a-t-il déploré.

Selon lui, il incombe aux membres de la diaspora de dénoncer et condamner ce genre d'actes et propos incendiaires. « On se doit la responsabilité et le devoir moral et fraternel de prévenir et faire appel à un ordre social favorable à l'intérêt de notre pays et de notre diaspora et plus important encore de notre terre d’accueil. Il serait inadmissible d’être des immigrants et des ressortissants irresponsables, récalcitrants et dangereux pour nous-mêmes et pour les autres communautés », a-t-il estimé.

Noël Karl Lebondzo Gandou a poursuivi que la liberté d'opinion était un droit universel, mais lorsque celle-ci fait appel à une violence sociale, à la guerre et à la terreur, il est de bon aloi de prendre des mesures d’alerte, de dénonciation et de condamnation pour épargner la  nation et de vies humaines. Ne rien dire, ne rien faire serait une complicité indirecte même s’il s’agit d’un parent, a-t-il prévenu.

Préserver la paix à tout prix

Noël Karl Lebondzo Gandou a invité les différents présidents des bureaux, des partis politiques et leaders de communautés de la diaspora africaine à préserver la paix. « Je voudrais tout simplement dire que la paix n’est pas un fait de rêve ou d’imagination, c’est un trésor qui se gagne ou s’obtient au prix d’une action qui en vaut sa valeur ni moins ni plus. Ainsi, il est de votre devoir de leaders d’agir en premier au nom de cette paix mais aussi prévenir et dénoncer publiquement les actes de violence, les auteurs s’il le faut », a-t-il lancé.

Pour lui, la création récente du département des Congolais de l’étranger est une opportunité que la diaspora congolaise doit saisir pour exprimer, de manière constructive, la place et le rôle qu’elle entend jouer dans le développement socio-économique, politique, culturel, intellectuel et spirituel du pays. Il a rappelé aux siens que la situation du Congo interpellait chacun d’eux en tant que citoyen. « Les acteurs politiques, la société civile, la diaspora…, tout le monde s’accorde à reconnaître que le pays a besoin de la synergie des efforts de tous ses enfants pour son décollage. Le bon sens nous invite à prendre conscience des conséquences de nos actes à court, moyen et long terme. Dans tous les cas, celui ou celle qui n’œuvre pas pour le développement du Congo hypothèque non seulement son avenir mais aussi celui de ses enfants, petits-enfants et de tout le pays... », a-t-il conclu.


Bruno Okokana

Légendes et crédits photo : 

Photo 1 : Noël Karl Lebondzo Gandou Photo 2 et 3: La séance de travail avec la diaspora