Les Dépêches de Brazzaville



Zone Cémac : les jeunes veulent montrer l’exemple de l’intégration


« Une jeunesse responsable et dynamique pour une intégration sous-régionale réussie », c’est le thème de la rencontre de Brazzaville initiée par l’Ajec (Association des jeunes de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale). Une occasion de surfer sur les nombreux problèmes auxquels ils sont confrontés mais surtout d’échanger sur les débouchés qui existent.

Ces jeunes sont bien conscients des obstacles à surmonter, notamment les frontières, les législations, les contraintes administratives et certains freins culturels. Ainsi, dans le cadre de leur plate-forme, ils ont lancé une initiative destinée à faciliter la mobilité des porteurs de projet au sein de l’espace communautaire. C’est, d’ailleurs, l’un des principaux sujets animés par un panel d’intervenants.

Présente dans les six pays membres de la Cémac, l’Ajec entend multiplier des initiatives pour créer les conditions favorables à la mobilité professionnelle des jeunes entrepreneurs. « Nous sommes plus obligés de voir nos rêves seulement à la limite de notre pays d’origine. Nous pouvons aller entreprendre dans d’autres pays de la zone Cémac, pourquoi pas aller travailler en Centrafrique, au Gabon… », a estimé un des intervenants, Réince Trésor Gandou.

Dans cette partie de l’Afrique riche en ressources naturelles, les jeunes représentent plus de la moitié des cinquante millions d’habitants. Malgré les volontés politiques affichées pour favoriser l’intégration au plan économique ou commercial, en zone Cémac des efforts sont encore à faire pour rattraper les autres espaces d’intégration, à l’exemple de l’organisation ouest-africaine.

La plate-forme Ajec a trouvé l’idée d’organiser des voyages d’études et d’échanges culturels pour rapprocher les jeunes de divers horizons. Elle a aussi mis en place un dispositif, une solution alternative pour encadrer puis accompagner les porteurs de projet ou créateurs d’entreprise. À travers son site Oukaley dédié au financement participatif, l’organisation a déjà coaché une dizaine de jeunes entrepreneurs.

D’après le président de l’Ajec, Précieux Massouemé, le secret de la réussite se trouve dans la formation et la culture du mérite. « Nous voulons booster les jeunes afin qu’ils s’impliquent davantage pour le bien de leur communauté, leur quartier, etc. Grâce à cela, ils pourront être des acteurs de développement de la sous-région », a-t-il déclaré.

La rencontre de Brazzaville marque le début d’un périple qui va ensuite les conduire dans deux semaines à Bangui (Centrafrique) ainsi qu’à Yaoundé (Cameroun), à Malabo (Guinée équatoriale), à Libreville (Gabon) et à N’Djamena (Tchad).


Fiacre Kombo

Légendes et crédits photo : 

Les membres de l’Ajec lors des échanges interactifs de Brazzaville