RDC – FMI : la société civile pose des conditions à toute reprise du programme formel

Lundi 27 Mai 2019 - 19:31

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Dans un courrier adressé à l’institution financière internationale dont les experts séjournent actuellement à Kinshasa jusqu’au 5 juin, les forces vives ont réclamé un audit indépendant sur la gestion des entreprises publiques et la publication des contrats les plus importants relatifs aux ressources naturelles.

La société civile congolaise, représentée par trente-quatre organisations et plates-formes, a formulé quelques recommandations a la direction générale du Fonds monétaire international (FMI), dans le cadre de la reprise très attendue d’un programme formel appuyé par cette institution. Le séjour des experts du FMI, du 22 mai au 5 juin, intervient après la suspension du second programme économique du gouvernement en novembre 2012. Toutefois, l’institution de Bretton Woods avait gardé un œil sur l’économie du pays à travers son assistance technique accordée à tout Etat membre qui exprime le besoin. Même si la République démocratique du Congo (RDC) se targue souvent d’avoir tenu sans l’aide du FMI, il faut retenir que les signes alarmants ont commencé à se faire ressentir sur son économie dès la fin de l’année 2015, avec la baisse drastique des cours des matières premières.   

La société civile très critique  

Dans un courrier destiné à la patronne du FMI, Christine Lagarde, la société civile a expliqué la nécessité de pousser les autorités congolaises à faire toute la lumière sur la gouvernance des ressources naturelles. Il s’agit, a-t-elle poursuivi, de militer en faveur d’une gestion plus orthodoxe et profitable à l’ensemble de la population congolaise. De même, il est plus qu’indispensable de mettre fin à l’opacité dans la gestion des entreprises publiques. Pour elle, le FMI doit exiger clairement aux autorités du pays un audit crédible des entreprises publiques. Actuellement, il règne un flou artistique dans la plupart des transactions des entreprises paraétatiques. Enfin, elle a émis le souhait que le nouvel accord en perspective puisse réellement s’appuyer sur des bases solides.

Dialogue ou évaluation

Tirant l’enseignement du drame que vit l’économie congolaise, le président de la République, Antoine-Felix Tshisekedi Tshilombo, a levé l’option de prendre langue avec le Fonds au cours de son séjour de travail aux Etats-Unis d’Amérique. De cette rencontre, il y a eu une volonté manifeste d’instaurer un dialogue de politique économique qu’il ne faut pas confondre à une simple évaluation des paramètres macro-économiques, s’empressent de rappeler certains experts congolais. Au terme des discussions, les services du FMI vont présenter à leur conseil d’administration un rapport devant ouvrir la voie à une déclaration finale et à la conclusion de la mission. Il y a bien entendu la décision ou non d’un engagement formel entre les deux partenaires, une étape ultime. Les échanges devront s’étendre aux experts de la présidence de la République et des autres institutions comme le gouvernement de la République et la Banque centrale du Congo.  

Laurent Essolomwa

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