Construction des sauts-de-mouton à Kinshasa : les travaux ont déjà progressé de 40%

Mercredi 17 Juillet 2019 - 18:15

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Félix Tshisekedi a entamé, le 17 juillet, une tournée à travers la ville de Kinshasa dans le but d’évaluer le niveau d’avancement des chantiers lancés dans le cadre de son programme d’urgence.

 

 

ACTUALITE.CDCela fait près de six mois depuis que le chef de l‘Etat, Félix Tshisekedi, avait lancé son programme d’urgence de cent jours marqué par le lancement de plusieurs projets d’infrastructures notamment à Kinshasa. Au nombre de ceux-ci, l’érection dans plusieurs carrefours de la capitale des sauts-de-mouton pour résoudre tant soit peu l'épineuse question d’embouteillages dans la ville. Un peu partout, notamment dans les grandes artères, la présence des tôles bleues ondulées couvrant des longues distances sur certains tronçons sont bien visibles. Il s’agit des chantiers clôturés à l'intérieur desquels des ingénieurs et autres spécialistes s’activent pour donner un sens à ces projets d’investissements. Entre-temps, beaucoup de choses ont été dites sur ces travaux dont le déroulement n’est pas sans conséquence sur le trafic.  

C’est aux fins d’en savoir un peu plus sur l’évolution de ces différents chantiers que le chef de l'Etat, Félix Tshisekedi, s’est décidé de se rendre, le 17 juillet, sur les lieux pour palper du doigt les réalités du terrain. Une visite d’inspection qui valait la chandelle car elle a permis au président de la République de recevoir des ingénieurs commis aux travaux des explications techniques nécessaires relatives à la conduite de ces projets d’infrastructures. C’est au carrefour des avenues du Tourisme et de l’Ecole (rond-point pompage à Kinshasa) que Félix Tshisekedi a débuté sa tournée.

D’une longueur totale de 204 m, le saut-de-mouton de Pompage est composé de trois parties dont 45 m pour le pont principal, 102 m et 57 m respectivement pour l’accès à gauche et à droite. Sa durée de vie de conception structurelle est de cinquante ans et son inauguration est prévue pour le 30 septembre prochain, à en croire les ingénieurs sur place. A ce jour, tous les travaux sont maintenant sur la surface pour la construction des culés du pont et des piles du pont, a-t-on appris.   

Le satisfécit du président

Même constat au rond-point Socimat (Gombe) où les travaux avancent à un rythme normal. Ici, le directeur général de l’Office de voirie et drainage (OVD), Benjamin Wenga Basubi, s’est voulu rassurant : l’ouvrage sera livré en décembre. « Avec Safricas, on procède aux travaux de forage pour l’analyse du sol. Ensuite, on va procéder à l’exécution des pieux qui vont être enfoncés jusqu’à 30 m de profondeurs pour supporter le pont », a t-il dit. Cependant, il a fait remarquer qu’il s’agit des travaux complexes au regard de la proximité du chantier avec la rivière Gombe qui charrie une nappe phréatique. « La rivière Gombe passe en dessous de l’ouvrage et le fleuve Congo passe juste à côté. Les estimations vont jusqu’à Noël », a t-il ajouté. Au chantier de rond-point Mandela (Gombe), les perspectives sont également bonnes, à en croire le responsable de l’OVD. Ici, quatre pieux de 28 m chacun sont déjà posés, la semelle est en cours de ferraillage pour le coulage de béton. D’autres chantiers des sauts-de-mouton érigés au niveau du boulevard de Libération (ex-24 Novembre), de Debonhomme (Matete), Marché de la Liberté et de l’arrêt Pascal (Masina) ont également figuré dans l’agenda du chef de l‘Etat. Pour l‘heure, il est question d’imaginer des voies de déviation pour permettre aux automobilistes de contourner les embouteillages que provoquent ces différents chantiers.  « Je peux partir soulagé par rapport au déroulement des travaux et aussi par rapport aux solutions envisagées pour embêter moins les automobilistes », a réagi Félix Tshisekedi à la fin de sa tournée.  

D’une manière générale, il y a bien de raisons de croire à l‘aboutissement des travaux dans un avenir proche d’autant plus qu’à ce stade, l’on est approximativement à 40% d’avancement des travaux, à en croire le DG Benjamin Wenga Basubi. Les régies chargées de la construction de ces infrastructures sont tenues à l’œil, car elles doivent achever leurs travaux dans le timing. Les entreprises, qui ne vont pas terminer les travaux conformément à la durée fixée, seraient obligées de rembourser l’argent perçu, avait prévenu le porte-parole du chef de l’Etat, Kasongo Mwema. Entre-temps, l’absence du gouvernement, le manque de moyens ainsi que l’opacité dans la gestion de certains de ces projets ne sont pas de nature à faciliter les choses.   

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Le président Félix Tshisekedi visitant les chantiers

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