Kamel Djabour : "Nous avons un match crucial à gagner à Niamey"

Les Dépêches de Brazzaville : Coach, le nom de l’adversaire des Diables rouges pour la date Fifa du 14 août est connu : il s’agit de la Tunisie, qui recevra le Congo à Tunis. Un adversaire de standing…

Kamel Djabour : Oui, c’est un bel adversaire qui nous attend. Une équipe qui est en tête de son groupe de qualification et qui a l’habitude des grands événements. C’est aussi une sélection qui peut compter sur un championnat relevé et des clubs qui comptent à l’échelle continentale. C’est donc une très belle opposition que nous affronterons le 14 août.

LDB : Ce match Fifa est important pour préparer l’échéance du Niger, mais cette date du 14 août est toujours délicate à gérer à la fois pour les locaux, concernés par la finale de la Coupe du Congo et par la Ligue des champions, mais aussi pour les éléments de la diaspora dont les championnats viennent de reprendre. Est-ce difficile à régir ?

K.D. : Je n’y vois pas de problème particulier. Pour préparer le Niger, que l’on rencontre trois semaines plus tard, c’est très bien. Ensuite, si l’on regarde la liste, ça va permettre à des joueurs blessés ou absents lors des derniers matchs de se montrer. Pour les joueurs dont les championnats reprennent, ils auront aussi l’occasion de se remettre dans le bain de la sélection à quelques jours de ce match à Niamey. Après, que la programmation de la finale du Congo, dans le cadre des festivités de la fête nationale, soit en doublon avec cette date Fifa, c’est un peu embêtant, du coup, j’ai pris le parti de ménager les joueurs concernés par la finale de la Coupe, mais aussi par le match de Ligue des champions de l’AC Léopards (Ndlr : le 17 août à domicile contre Al Ahly du Caire) qui aura lieu trois jours plus tard, car ce sont des échéances importantes pour le football congolais.

LDB : Dans cette liste, outre l’absence des locaux, on retrouve plusieurs joueurs dont la situation contractuelle est actuellement floue, comme Ewolo, Malonga, Louhoungou, Lépicier ou Mouithys. Vous êtes en contact régulier avec eux concernant l’évolution de leur condition respective ?

K.D. : Oui, je me tiens au courant de leur situation. Par exemple, un garçon comme Chris Malonga est sur le départ à Monaco, mais s’entraine, au sein du club et avec un encadrement adéquat, pour être prêt physiquement dès que sa situation évoluera. Ce sont des garçons professionnels dont on connait les qualités. S’agissant d’un match de préparation situé en pleine période des transferts, je me refuse à leur fermer la porte pour cette raison. Le contexte de ce match, face à une grande nation africaine, peut d’ailleurs permettre de leur offrir des opportunités et je sais qu’ils répondront présent. Par ailleurs, je veux éviter de trop chambouler l’équilibre de cette équipe et maintenir la dynamique qui nous anime.

LDB : Peut-on toutefois imaginer, avec le retour des locaux, que ceux qui n’ont pas trouvé de club ne soient pas sélectionnés face au Niger ?

K.D. : Honnêtement, je ne peux pas avoir, aujourd’hui, d’avis tranché, au risque de me déjuger le jour J. Je suis fondamentalement contre les passe-droits et je respecte le postulat suivant : les meilleurs doivent être sélectionnés. Après, il faut parfois savoir faire du cas par cas et d’adapter à la situation. J’ajouterai qu’un facteur me gêne dans votre question : j’ai l’impression que vous faites une différence entre les locaux et les joueurs de la diaspora. Alors qu’il n’y en a aucune à mes yeux : la présence des uns n’est pas dépendante de l’absence des autres et vice-versa. Les meilleurs doivent être présents car nous avons un match crucial à gagner à Niamey. Point à la ligne.

LDB : On note aussi la présence de Bifouma et Kapolongo dans votre liste…

K.D. : L’idée est de densifier un peu le secteur offensif et d’y amener un peu de concurrence. Certains joueurs n’ont pas apporté satisfaction lors des derniers matchs et il faut qu’ils sachent que rien n’est acquis en sélection. Kapolongo et Bifouma peuvent jouer dans l’axe et apporter un petit plus à l’équipe. Nous les suivons de près depuis quelque temps, comme nous restons attentifs aux prestations de Juhvel Tsoumou, en Autriche, de Dominique Malonga, en Italie, ou de Makiesse et d’autres éléments qui évoluent au pays.

LDB : Pour finir, vous avez convoqué un groupe restreint, avec 18 joueurs. Pour quelles raisons ?

K.D. : Tout simplement en raison des règles de la Fifa. Pour que le match soit comptabilisé au  classement Fifa, ce dont nous avons besoin pour gagner des places, nous ne pouvons effectuer que six changements maximum. Nous irons donc à Tunis en effectif réduit, ce qui ne ferme pas la porte à ceux qui ne sont pas là aujourd’hui, comme Delarge, Litsingi, Bernard Itoua et tous les éléments qui peuvent aider l'équipe à être plus forte.