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Hommage

Mardi 21 Janvier 2020 - 12:44

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Il avait quatre-vingt-quinze ans, avait gravi un à un tous les échelons de la hiérarchie militaire en France, avait assumé les plus hautes fonctions dans la marine nationale puis dans le monde très secret du renseignement et, pour finir, avait concentré son énergie dans l’observation et l’analyse stratégique du monde complexe dans lequel nous vivons aujourd’hui.  Décédé à Paris en début de semaine dernière il a reçu hier, dans la Cathédrale Saint Louis des Invalides puis dans la Cour du prestigieux Hôtel un double hommage : celui de l’Eglise, d’abord, lors d’une messe qui a rassemblé des centaines de parents et d’amis, celui de l’Etat français ensuite lors de la cérémonie militaire d’adieu qui a suivi.

Si nous évoquons ici le double hommage qui lui  a été rendu hier c’est parce qu’il a aidé, de façon discrète mais efficace, le Congo et plus généralement l’Afrique dans les moments difficiles que ceux-ci ont connus à diverses reprises ces dernières décennies.

Très bien informé, en relation constante avec des autorités et des institutions de haut niveau, disposant de réseaux aussi divers que puissants, l’Amiral Pierre Lacoste a contribué clairement à faire connaître la réalité géopolitique de cette partie de l’Afrique qu’il considérait à juste titre comme l’une des zones les plus stratégiques de la planète. S’il n’est jamais apparu sur la scène publique, discrétion oblige, il a indiscutablement influencé de façon positive les jugements qui étaient portés sur le continent noir.

Ajoutons, pour compléter ce qui précède et expliquer à nos lecteurs pourquoi sa disparition nous touche tout particulièrement, que c’est ce même Amiral Pierre Lacoste qui a remis à l’un des nôtres, en 2007, la croix de chevalier de la Légion d’Honneur que venait de lui attribuer le président Jacques Chirac. Un geste fort, amical, qui lui avait permis de rappeler en termes très chaleureux  à ceux qui l’entouraient ce jour-là l’attention que la France porte à l’Afrique et aux Africains.

Là où il repose désormais pour l’éternité, l’on peut être certain qu’il observe plus que jamais avec attention le monde qui est le nôtre. Avec l’espoir que nous saurons résoudre les problèmes auxquels celui-ci se trouve confronté.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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