Défense : le Pentagone réajuste la présence de ses forces en Afrique

Lundi 17 Février 2020 - 14:14

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

La première des priorités des forces américaines, ce sont les défis posés par les forces chinoises et russes, et non le contre-terrorisme.

L'Africom est donc appelé à se restructurer, et l'opération Barkhane va perdre le soutien apporté par les forces américaines notamment dans le ravitaillement en vol, le transport aérien et, surtout, le renseignement. D’où, le récent déplacement de la ministre des Armées françaises, Florence Parly, à Washington, pour convaincre le chef du Pentagone de maintenir son appui. A défaut, la force Barkhane s’en trouverait ralentie. Un premier ajustement de ses forces en Afrique avec le rapatriement d’une unité de combat qui sera remplacée par des "instructeurs" chargés de former, de conseiller et d'assister leurs collègues dans les pays phares aura lieu dans les prochaines semaines. Le déploiement de la 1st SFAB permettra de " mieux concurrencer la Chine et la Russie", qui cherchent à accroître leur influence en Afrique, a indiqué le Pentagone. Mais le général Roger Cloutier, le chef des forces terrestres de l’US Africom a déclaré : " Le message que je transmets à mes partenaires [africains], c’est que nous ne partons pas. […] Nous sommes encore impliqués".

En effet, les Etats-Unis ne veulent pas laisser le champ libre en Afrique à Moscou et Pékin, qui cherchent à accroître leur influence sur le continent. Le commandement Africom a modifié sa stratégie face aux groupes extrémistes sur le continent, en se fixant désormais l’objectif de les "contenir" et non plus de les "affaiblir", note l’inspecteur général Glenn Fine, dans un rapport. Quelque six mille militaires américains sont actuellement déployés en Afrique, dont huit cents en Afrique de l’Ouest où ils soutiennent notamment les efforts antidjihadistes de la France au Sahel, et cinq cents éléments des forces spéciales en Somalie où ils combattent les djihadistes shebab, affilés à Al-Qaïda. La plus grosse base américaine est celle de Camp Lemonnier, à Djibouti, avec trois mille militaires.

Noël Ndong

Notification: 

Non