Opinion

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Tentation

Jeudi 20 Février 2020 - 21:14

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Que la tentation soit forte, pour certains, de chercher à s’affranchir des conditions posées par le Fonds monétaire international dans le cadre du rééquilibrage de nos finances publiques peut à la limite se comprendre étant donné les conséquences négatives que cela aura pour leurs propres intérêts. Mais, cette tentation ne doit en aucun cas se traduire par des actes au niveau de l’Etat, car elle empêcherait la concrétisation de l’accord négocié pendant des mois avec, inévitablement, deux effets terriblement négatifs :

 

° Le premier serait de dégrader à nouveau notre image dans la sphère financière au point de provoquer l’annulation des aides promises par ses différentes institutions et par les pays partenaires du Congo, de détourner les investisseurs étrangers qui comptaient s’engager à nos côtés pour la relance de notre économie, de rendre impossible le remboursement des prêts à moyen et long terme qui seul peut nous permettre de résoudre nos problèmes.

 

° Le second serait de recréer le climat d’inquiétude, de méfiance envers les pouvoirs publics qui avait gagné la société civile congolaise tout au long des dernières années et que l’accord conclu avec le FMI avait sinon effacé, du moins fortement réduit ; ceci dans un moment politique très sensible puisque le peuple congolais se prépare en vue des scrutins qui marqueront l’année 2021 – élection présidentielle – et 2022 – élections législatives –.

 

Il est clair, pour qui veut bien regarder la vérité en face, qu’autour de nous de puissantes machines extérieures tentent par les moyens les plus divers d’empêcher la tenue des engagements que nous avons pris envers la communauté internationale. Ceci dans le but évident de récupérer l’intégralité des créances qu’elles détiennent, mais aussi et surtout d’en tirer un plus grand profit grâce au renforcement de leur mainmise sur des secteurs clés de notre économie.

 

Il est tout aussi clair, cependant, que laisser ces mêmes machines agir sur ce terrain stratégique alors que nous sommes sur le point de résoudre nos problèmes financiers ne peut que provoquer à plus moins brève échéance un séisme dont nous ne parviendrons pas à éviter les secousses internes et externes. Respecter la parole donnée est bien pour nous, aujourd’hui, un impératif catégorique.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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