Arrestation de Blattner et Jammal : la FBCP dénonce une sorte de « chasse aux sorcières » contre les étrangers

Mercredi 26 Février 2020 - 16:51

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L'ONG de défense des droits de l’homme souhaiterait que les interpellations en cours en rapport avec les détournements des deniers publics et autres fonds destinés aux projets dans le pays ne visent pas seulement les étrangers mais également des Congolais coupables et tous les complices.

 

La Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP) salue les dernières interpellations liées à la réalisation des projets en rapport avec le programme des cent jours du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi. Cette ONG recommande, par ailleurs, à la justice congolaise « d’être au milieu du village ». Cette association attend explicitement de la justice congolaise de ne pas poursuivre que les étrangers mais également les Congolais impliqués dans les détournements des fonds alloués à la réalisation de ces projets ainsi que leurs complices.

La FBCP note, en effet, que le Libanais Samah  Jammal, patron  d’une entreprise  établie en RDC arrêté le 24 février vers 16 h par le Parquet général de Matete, pour détournement d’un montant de 55 millions de dollars américains. Bien que l’ONG salue son arrestation, elle fait également constater que la justice congolaise serait en train de pratiquer « la politique de deux poids et deux mesures ». « Pour aller très loin, nous disons que la justice est en train de faire la chasse aux sorcières contre les étrangers », indique l’ONG, qui appuie son appréhension par une autre arrestation, le 21 février, d’un autre étranger, de nationalité américaine, David Blattner, président directeur général de Safricas, qui serait arrêté  pour raison d’enquête.

L’association fait constater qu’il y a des  dossiers similaires de détournement dont les affaires de 15 millions USD, 200 millions USD, etc., qui ont défrayé la chronique et dans lesquelles sont impliqués des Congolais bien identifiés, sans que la justice initie des actions pour suivre ces dossiers. « La justice joue au ping-pong à ce sujet », regrette la FBCP qui note qu’en connaissance des méandres de la RDC, un étranger ne pourrait pas détourner de grandes sommes  d’argent sans la complicité des Congolais. « Où sont passés leurs complices ? » se demande cette ONG.

Lucien Dianzenza

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