Morgues de Brazzaville : le gouvernement décaisse plus de trente-cinq millions pour l’inhumation des indigents

Jeudi 26 Mars 2020 - 12:45

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Le président par intérim du Conseil municipal et départemental de la ville de Brazzaville, Marius Okana, a annoncé, le 25 mars, à Brazzaville, le décaissement par le gouvernement de la somme de 35 millions 675 mille francs CFA pour l’inhumation des 570 corps abandonnés au niveau des trois morgues de Brazzaville.

« Suite à notre demande au gouvernement, celui-ci a réagi la semaine dernière pour nous allouer une somme de 35 millions 675 mille CFA pour l’inhumation des corps abandonnés au niveau des trois morgues de Brazzaville », a déclaré Marius Okana à la délégation de la Commission santé, affaires sociales, famille, genre et développement du Sénat conduite par sa présidente Odette Massoussa venue s’enquérir de la situation.

« Quand ce dossier nous est parvenu, on était déjà à 473 corps et les municipalités étant dans des situations financières que chacun connait, des démarches avaient été entreprises. J’avais déjà la délégation d’attribution en son temps sur les questions d’hygiène et des cimetières. J’avais donc instruit le directeur des pompes funèbres pour qu’il nous fasse le point et que nous entreprenions les démarches avec le gouvernement à travers le ministère de la Santé pour nous apporter leur soutien », a poursuivi Marius Okana.

Dressant le tableau de cette situation le maire de Brazzaville a signifié à la Commission du Sénat qu’à nos jours la morgue municipale de Brazzaville compte 362 corps d’enfants, 95 adultes soit 457. Celle de Talangaï 21 enfants, adultes 23 soit 44, et enfin celle de Makélékélé, 47 enfants, 22 adultes soit 69 corps pour un total de 570 corps en dépôt dans ces différentes morgues.

Expliquant par la suite le sens de ces corps, Marius Okana a laissé entendre que ceux-ci ont été abandonnés par leurs familles n’arrivant pas à réunir les sommes nécessaires dues à l’inhumation.  D’autres, c’est des hommes et des femmes malades mentaux errant dans la ville. D’autres cas, ce sont des accidentés n’ayant pas de pièces d’identité. Quant au lieu d’inhumation, Marius Okana a informé la Commission du Sénat que la mairie a acquis deux terrains à Mayitoukou dans le département du Pool. Les cercueils sont en cours de fabrication à la morgue municipale en attendant l’acquisition du procureur de la République, a-t-il conclu.

Déjà, le 5 mars dernier, au cours d’une rencontre avec le Sénat, l’Union des syndicats des mairies du Congo (Usymco), alertait la chambre haute sur la situation, laquelle chambre avait mandaté sa Commission santé, affaires sociales pour suivre le dossier.

 

 

 

 

 

Jean Jacques Koubemba

Légendes et crédits photo : 

Marius Okana avec la Commission santé du Sénat

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