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Se lâcher

Dimanche 10 Mai 2020 - 20:41

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Les Congolais risquent de se lâcher dès l’annonce probable, à la fin de la semaine en cours, du début même partiel, du déconfinement. Ceci d’autant plus que les jours passés, à Brazzaville notamment, nombreux étaient ceux qui sortaient dans la rue passant outre les mesures décidées dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Les embouteillages observés les lundis, mercredis et vendredis, jours d’ouverture des marchés publics, témoignent par ailleurs des difficultés à contenir pendant plus longtemps les populations habituées à aller et venir de part et d’autre des lieux et régions qu’elles habitent.

A partir du samedi 16 mai, en fonction de ce que retiendra le gouvernement des propositions attendues de la coordination nationale de gestion du Covid-19, le travail reprendra dans les secteurs qui seront ciblés pour la circonstance. Il est pour l’heure hasardeux d’en connaître lesquels, même si on peut penser que pour résoudre les problèmes de mobilité dans la ville, et dans le pays, celui des transports pourrait faire l’objet d’un assouplissement. En même temps, ce secteur est l’un de ceux qui intriguent dans la mesure où la distanciation sociale, geste barrière parmi tant d’autres, aura de la peine à être appliquée.

Si le gouvernement demande à prolonger de quelques jours supplémentaires l’état d’urgence sanitaire, c’est en raison de la courbe toujours croissante des cas de contamination dans le pays. La transmission locale de la maladie ayant pris le pas sur la transmission importée comme le démontrent les dernières statistiques, l’appel qu’il convient de lancer aux Congolais où qu’ils se trouvent est qu’il est impérieux de vulgariser et insister sur l’observation des gestes élémentaires de protection. Une communication de proximité est dans l’intérêt de tous si l’on veut obtenir de bons résultats dans cette lutte en plusieurs étapes contre le coronavirus.

Dans les rues de la capitale, le port du masque a commencé à prendre mais pas chez tout le monde. Beaucoup n’ont pas encore intériorisé le risque qu’ils courent et font courir à leur entourage en foulant aux pieds les préconisations des autorités publiques et des experts. Sous d’autres cieux, de fortes amendes ont été introduites comme mesure dissuasive à l’égard des contrevenants, les mentalités de chez nous sont que si de telles annonces sont divulguées, les Congolais y opposeront le faible volume de leur portemonnaie. Pourtant l’urgence de santé publique présente demande à chacun un minimum pour en sortir, et…le masque obligatoire en vaut le coup.

Les Dépêches de Brazzaville

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