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Bataille

Jeudi 28 Mai 2020 - 18:46

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Que le traitement à l’hydroxy-chloroquine défendu par le professeur français Didier Raoult se trouve au cœur d’une lutte féroce dans la bataille médicale planétaire provoquée par la pandémie du coronavirus n’a en vérité rien de surprenant. Opposant les scientifiques, les médecins, les autorités sanitaires et même les dirigeants sur les cinq continents, cette lutte révèle l’enjeu industriel considérable que constitue la diffusion à l’échelle mondiale d’un médicament qui pourrait stopper la pandémie. Car même si personne n’ose encore le dire, il est d’ores et déjà évident que derrière le débat médical se joue une partie financière sans précédent.

 

Pour dire les choses de façon encore plus claire et bien au-delà de la molécule qui inspire cette remarque, de très puissants groupes de pression se sont mis en place depuis le début de la crise provoquée par la Covid-19. Avec, comme objectif, soit d’imposer en Asie, en Europe, dans les deux Amériques et en Afrique les remèdes produits par leurs laboratoires, soit d’empêcher que d’autres thérapies s’imposent  sur le marché gigantesque généré par l’expansion du coronavirus. Plus de sept milliards d’êtres humains vivant aujourd’hui à la surface du globe terrestre et se trouvant donc directement menacés par la pandémie, l’enjeu que représente la mise au point d’un vaccin universel est gigantesque à tous égards.

 

Dans le contexte très particulier créé par cette pandémie rien n’est plus important, du moins nous semble-t-il, que de prendre le temps de l’observation, de l’analyse, de l’expérimentation, de la réflexion, autrement dit du recul par rapport à l’actualité immédiate et aux pressions de toute nature que celle-ci génère soit par le canal des experts eux-mêmes, soit par celui des réseaux sociaux qui n’ont jamais été aussi actifs et puissants que dans le temps présent. Et c’est bien le message que les personnalités compétentes telles que le professeur Alexis Elira Dokékias diffusent maintenant de différentes façons.

 

Donner le temps au temps, ne pas céder aux pressions des laboratoires, évaluer de façon précise les atouts et les défauts des remèdes mis sur le marché, s’entourer d’avis compétents sont certainement aujourd’hui la meilleure, la plus sûre façon de combattre le mal qui nous menace tous. Plus que jamais, autrement dit, s’impose la règle élémentaire de savoir raison garder.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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