Opinion

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Eau claire

Lundi 1 Juin 2020 - 15:45

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Plutôt que de se perdre en conjectures comme sa consœur en charge de la distribution de la lumière, cette autre denrée indispensable à la vie humaine au même titre que celle qu’elle commercialise, La Congolaise des eaux-LCDE-, ancienne société nationale de distribution d’eau, n’est pas allée par quatre chemins : elle ne va pas facturer les mois d’avril et mai à ses abonnés. Elle répond ainsi à la demande qui lui avait été faite d’accompagner ces derniers, confrontés au confinement décrété dans le cadre de la lutte contre la propagation de la pandémie du Covid-19.
Cette décision de LCDE a le mérite de mettre un terme aux palabres que les clients de E2C ont eues avec elle en rapport avec les mêmes dispositions. Il n’est pas lieu de remuer le couteau dans la plaie puisqu’en dernier ressort, les parties ont pu s’accorder pour liquider les factures d’électricité du mois de mars distribuées, la gratuité étant renvoyée à la période de mai-juin. En toute chose, il est impérieux de faire que le service public fonctionne à merveille car il ne peut prospérer en dehors de sa clientèle. C’est pourquoi, communiquer, davantage communiquer, permet de minimiser les tensions apparentes.
Dans le même ordre d’idées, les structures sanitaires ont elles aussi le devoir d’emprunter cette voie de la communication utile dans le moment présent où les équilibres sociétaux sont éprouvés par le coronavirus. Les Congolais suivent avec émotion les vidéos tournées ces derniers temps sur ce qui peut être considéré comme le calvaire de certains patients en butte aux prestations de ceux dont le serment est d’assurer leur prise en charge en toutes circonstances. Tels qu’ils sont livrés, les témoignages entendus excusent assez peu les conditions que l’on sait difficiles dans lesquelles travaillent les professionnels de la santé. Ces témoignages montrent en effet que le simple dialogue entre les personnes en détresse et leurs potentiels sauveurs est inexistant, qu’il est parfois heurté quand il est amorcé.
La période que nous vivons étant sensible, il importe que dans l’accomplissement de leurs missions quotidiennes, les agents du service public ne se départissent pas du devoir d’écouter, de renseigner, d’assister, de secourir. En réalité, ce n’est pas d’une nouvelle vie qu’il s’agit d’inventer, c’est le retour aux fondamentaux de la vie en société, toutes les règles qui en organisent le cours étant toujours en place mais foulées aux pieds par nos propres pratiques. Pour conclure sur les structures sanitaires sans intention d’en faire de boucs-émissaires, le serment d’Hippocrate par exemple est une règle édictée depuis le 4è siècle ! Elle est considérée comme la référence morale essentielle de l’exercice de la médecine.
En voici deux courts extraits : « Au moment d’être admis(e) à exercer la médecine, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité » ; « Mon premier souci sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux ». Qui dit mieux ?
 

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