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Vers 2021

Mercredi 24 Juin 2020 - 18:53

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Peut-être avait-on tendance à l’oublier, la crise sanitaire en cours au Congo n’a pas tout arrêté. Pour preuve, les professionnels de la politique donnent de la voix à quelques neuf mois de l’élection présidentielle de l’année prochaine. Pour s’en faire une idée, il faut observer la manière dont ils prennent possession de l’univers qui est le leur alors que le déconfinement lié à la pandémie du coronavirus se poursuit dans le pays.

Le 22 juin, au nom de Po na Ekolo, l’association dont il est le coordonnateur, Digne Elvis Okombi Tsalissan, député de Ngo, dans les Plateaux, a annoncé son intention de mobiliser en faveur de la candidature du président de la République, Denis Sassou N’Guesso. Il a déclaré prendre date avec la jeunesse pour faire de l’échéance électorale indiquée un succès pour la cause de la couche la plus nombreuse, la plus dynamique, la plus en quête de débouchés de la population congolaise.

Quelques jours avant lui, le 18 juin, Anatole Limbongo Ngoka s’était officiellement déclaré candidat pour 2021. Président du Parti africain pour un développement intégral et solidaire-Paradis-, formation qu’il a lancée depuis peu et qui doit encore faire ses preuves, l’intéressé compte sur le rassemblement de toutes les forces de l’opposition pour l’aider à accomplir le rêve d’une alternance politique au sommet de l’Etat.

Il n’y a pas deux sans trois. Bien avant Okombi et Limbongo, toujours autour de ce scrutin, le secrétaire général du Parti congolais du travail-Pct-, Pierre Moussa, chargeait une vingtaine de personnalités de son parti de la mise en route d’une stratégie appropriée pour 2021. Si aucune précision n’a été donnée sur le calendrier de travail de la commission ainsi constituée, tout indique, néanmoins, que la future élection présidentielle est dans toutes les têtes.

 A quel débat aura-t-on affaire dans les semaines à venir ? Il est trop tôt pour le savoir, même si on peut être sûr que les questions soulevées lors des précédents scrutins pourraient resurgir. Pour livrer à l’identique la même carte politique bigarrée :  une majorité qui s’efforcera de taire ses divergences au moins pour garder ses chances de rempiler, une opposition qui ne renoncera pas à ses querelles intestines éternelles, puis, finalement, et ce n’est pas nouveau, des ralliements inattendus entre les deux blocs susceptibles de les montrer sous leurs nouvelles armatures.

Par-dessus tout, ces professionnels gagneraient à ne pas agiter la peur parmi la population chez qui ils recherchent les suffrages pour accéder au pouvoir.

Les Dépêches de Brazzaville

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