Entrepreneuriat : « Babe business », des thés bio et fruités made in Congo

Jeudi 29 Octobre 2020 - 19:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Elle fait la fierté de sa ville avec ses thés bio et fruités aux saveurs de bissap, gingembre, verveine, citronnelle et bulukutu. La jeune entrepreneure de 28 ans souhaite voir ses thés made in Congo devenir une référence non seulement à Dolisie sa ville mais aussi sur toute l’étendue du pays. Rencontre Babe Makanga Vanessa Osana, directrice et gérante de l’entreprise « BABE Business ». Sous ses airs de fausse timide, elle compte se frayer une place dans le paysage de l’agro-alimentaire congolais.

Les Dépêches du Bassin du Congo(L.D.B.C): Pensez-vous que les Congolais seront en mesure de décaisser 1800FCFA pour se procurer vos thés pendant qu’on trouve des thés à moindre coût dans les commerces ?

Babe Makanga Vanessa Osana(B.M.V.O) : C’est vrai que nous vendons nos thés (25 thés par paquets) à 1800FCFA et que le prix est un peu élevé par rapport à la bourse du Congolais moyen, mais ce n’est pas un caprice, c’est compte tenu du coût de fabrication (papier filtre, le carton, le pré-papier etc.) de nos produits. De plus, ce n’est jamais facile lorsqu’on intègre nouvellement un marché, les gens sont hésitants et peuvent parfois se faire une opinion sans pour autant avoir testé le produit, ajouté à cela le prix qui est aussi un grand frein. Il nous reste à trouver le juste milieu car nous avons les emballages qui nous coûtent cher, les matériaux que nous n’avons pas et que nous sommes obligés d’aller emprunter…Bref, on espère que d’ici peu nous trouverons une solution qui arrange à la fois les consommateurs et l’entreprise.

L.D.B.C : Avez-vous déjà réussi à fidéliser une clientèle à Dolisie ? Et quelle est la fréquence de demande ?

B.M.V.O : Nous avons des particuliers et des entreprises fidèles qui nous font régulièrement des commandes dans la semaine. Actuellement la demande est tellement élevée que des fois nous avons du mal à faire face à toutes les commandes compte tenu des contraintes dû à l’emballage et au manque de matériel adéquat.

L.D.B.C : Vous avez cinq thés phares, lequel les habitants de Dolisie sont friands et pourquoi ?

B.M.V.O : Il y a deux thés, le thé de gingembre et celui du bissap, pour leurs vertus thérapeutiques surtout mais aussi pour leurs saveurs. Le bissap par exemple en dehors de la vitamine C qu’il regorge constitue un antidouleur contre les règles douloureuses. Il permet aussi la bonne circulation du sang. Le gingembre quant à lui est un anti inflammatoire qui soulage les rhumatismes, apaise les nausées, les maux tète. Il aide même au bon fonctionnement de sang, c’est pour cela que les gens disent que c’est un stimulant. Il y a aussi d’autres plantes tels que la verveine, dit anti-stress ou plante miracle.

L.D.B.C : Comment voyez-vous votre entreprise d’ici un an ?

B.M.V.O : Sans me vanter, très promoteur, car on a déjà le soutien de la chambre de commerce de Dolisie, du cabinet Buscoloc. Les deux entités nous accompagnent et nous assistent dans la distribution de nos produits. Très franchement je suis sereine pour les prochains jours.  

LDBC : Depuis quelle année Babe Business existe ?

B.M.V.O : Babe Business a commencé depuis 2018, mais c’était vraiment une période où nous expérimentons nos produits. La vente en elle-même a débuté en 2019. Mais avec l’arrivée de la Covid-19, l’entreprise a pris un petit coup, mais là, on redémarre et c’est prometteur.

LDBC : Que pensent votre entourage et vos parents de votre initiative ?

B.M.V.O : Mon entourage m’a beaucoup encouragé et ma famille moins.  Tout le monde n’a pas la même manière de voir les choses. Il y en a qui rêvent d’aller à la fonction publique et d’autres de travailler dans une entreprise alors que l’entreprenariat nous demande d’oser, d’accepter de voir grand là où il n’y a rien. Mais toute la famille ne va pas accepter de rêver avec  vous. Par malheur cela a été mon cas à mes débuts, mais là ça va mieux, mes parents ont fini par accepté mon choix.

LDBC : Quel est votre souhait ?

B.M.V.O : Je ne peux pas créer de l’emploi si je ne fais pas encore de grosses ventes, notre souhait est que le thé Babe soit consommé sur l’étendue nationale et si possible négocier des partenariats qui vont nous permettre de distribuer notre marchandise comme l’a fait aujourd’hui le PAM en nous révélant au grand public via cette expo-vente à Madingou. J’espère que ce genre de rencontre se fera plus souvent et que les organisateurs mobiliseront plus de monde dans l’avenir. 

Propos recueillis par Berna Marty

Légendes et crédits photo : 

Photo1: Un carton de thé produit par Babe Business Photo2: Babe Makanga Vanessa Osana, directrice et gérante de l’entreprise « Babe Business ».

Notification: 

Non