Marché de la poésie 2014 à Paris : Lopito Feijó répond au « questionnaire Pivot »

Lundi 16 Juin 2014 - 14:30

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Bernard Pivot, journaliste littéraire français de renom, a laissé à la postérité un célèbre questionnaire auquel il avait coutume de soumettre les invités de son émission Bouillon de culture. Nous l'avons à peine retouché et les poètes invités au trente-deuxième Marché de la poésie ont accepté de se plier à l'exercice. Les réponses de Lopito Feijó, poète de l'Angola…

Lopito Feijó sur le stand Livres et auteurs du Bassin du Congo lors du 32ème Marché de la poésie (crédits Adiac)

Votre mot préféré ?

Il y a beaucoup de mots : l'amour, la paix, la fraternité, l'égalité... Je ne saurais pas choisir. Tous les mots poétiques me donnent de l'inspiration.

Le mot que vous détestez ?

La trahison. 

Le son, le bruit que vous aimez ?

Celui du train qui roule car, dans mon enfance, j'habitais près de la ligne de chemin de fer.

Le son, le bruit que vous détestez ?

Celui des détonnations des bombes.

Votre juron, gros mot ou blasphème favori ?

Je suis un poète, je vis la réalité sociale de mon pays et de l'Afrique et je n'aime pas que les gens utilisent ce genre de mots, surtout les enfants. Les expressions que j'aime ce sont : je t'aime mon amour, je t'aime mon frère ou ma soeur. Je n'aime pas les insultes.

Le métier que vous n'auriez pas aimé faire ?

Jamais je ne serai un ministre en Afrique car ils sont tous aux prises avec la corruption. Même dans une autre région du monde d'ailleurs, je n'accepterais pas cette fonction. 

La plante, l'arbre ou l'animal dans lequel vous aimeriez être réincarné ?

Un baobab ! Une plante africaine très majestueuse. D'ailleurs moi-même je suis un baobab.

Si Dieu existe, qu'aimeriez-vous, après votre mort, l'entendre vous dire ?

Libérez-vous !

Comment vous est venue l'envie d'écrire ?

Dans mon enfance. J'ai écrit ma première poésie à l'âge de 10 ans mais cela fait seulement 35 ans que j'écris avec la conscience poétique.

Que cherchez-vous à traduire par vos poèmes ?

Je suis un formateur de la conscience africaine, notamment de la jeunesse, je ne cherche pas à passer de message avec ma poésie. Quand je veux passer un message, j'écris un mail, je téléphone ou j'envoie un SMS. 

Votre actualité littéraire ?

Je vais présenter en septembre à Lisbonne Les souhaits d'Aminata un recueil de poèmes érotiques dédié à une amante mais également à toutes les femmes africaines. Ce ne sont pas des poèmes d'amour stricto sensu mais des textes qui parlent de la beauté de la structure du corps de la femme africaine. En décembre, je vais présenter également au Portugal un essai de crittique littéraire. Enfin, le 1er Juin 2015 pour la journée internationale de l'enfant, sortira mon premier livre de poésies pour enfants. L'ouvrage est déjà chez l'éditeur. C'est une expérience que j'ai beaucoup appréciée qui m'a été inspirée par mes conversations avec ma dernière fille qui est maintenant âgée de 18 ans. La doctrine des enfants est son titre, ce sera une collection de conversations poétiques entre un père et sa fille. Ce livre s'adresse à tous les enfants africains.

 

Propos recueillis par Rose-Marie Bouboutou

Légendes et crédits photo : 

Lopito Feijó sur le stand Livres et auteurs du Bassin du Congo lors du 32e Marché de la poésie à Paris. (crédits Adiac)