Finance publique : le Congo invité à plus de prudence

Lundi 16 Juin 2014 - 16:20

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Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) examinera le rapport des services sur les consultations de 2014 en juillet prochain. En attendant, la mission du FMI ayant séjourné au Congo en mai dernier encourage les autorités à adopter des mesures adéquates afin de tenir les objectifs budgétisés de recettes non pétrolières et de dépenses

Dans une déclaration rendue publique sur le site du FMI, le chef de mission pour la République du Congo, Dalia Hakura, a attiré l’attention des autorités congolaises à cet effet. Elle a suggéré au Congo de suivre une politique prudente d’endettement et de dépenses. Cette mesure éviterait une accumulation rapide de dette extérieure et vise à préserver les gains durement acquis en matière de viabilité de la dette.

Elle a poursuivi en louant les résultats macroéconomiques du Congo qui continuent d’être globalement satisfaisants. On note que l’économie devrait connaître un taux de croissance annuel d’environ 6% entre 2014 et 2019 avec les augmentations de la production pétrolière et du démarrage de la production de minerai de fer. L’inflation est en repli. Les agences de notation internationales l’ont confirmé en 2013, à travers leur note de crédit favorable accordée à la dette souveraine congolaise.

Cependant, le chef de mission a insisté sur la transparence et la responsabilité fiscale. Dalia Hakuna recommande au gouvernement de redoubler d’efforts pour améliorer la sélection, l’évaluation et le suivi des projets d’investissements ainsi que la budgétisation des coûts d’exploitation et d’entretien y afférents. Autre sonnette d’alarme, à titre prioritaire de mener à terme un audit systématique des arriérés intérieurs et d’inclure un plan d’apurement dans la préparation du budget.

Concernant la diversification économique par la création des zones économiques et spéciales (ZES), elle a invité les autorités à analyser de près les répercussions que pourraient avoir les incitations fiscales accordées aux ZES prévues dans la loi de finances de 2014. « Des réformes sont nécessaires pour développer le secteur financier, de sorte qu’il puisse pleinement contribuer au financement des objectifs de développement de la République du Congo », a émis le chef de la délégation du FMI.

Par ailleurs, durant son séjour en terre congolaise, la mission s’est entretenue avec plusieurs autorités congolaises. Dans les différents échanges, elle a insisté sur la nécessité de maîtriser la croissance des dépenses publiques et de placer l’économie sur la voie d’un rééquilibrage budgétaire. Enfin, la mission a confirmé que le FMI se dit prêt à continuer de travailler avec les autorités congolaises pour relever ces défis, en lui apportant son assistance technique.

Nancy France Loutoumba