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Dimanche 28 Septembre 2014 - 19:30

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Difficile de trouver de longues files d’attente devant les bureaux de vote dimanche à Brazzaville. Le constat est le même sur l’ensemble du territoire national. Le scrutin du 28 septembre est à l'image des précédents. Reportage.  

Les témoignages recueillis et le constat fait sur le terrain ont montré que plusieurs électeurs ont été désorientés. Certains ont été affectés dans des bureaux de vote autres que ceux qui sont proches de leur lieux de résidence. « Depuis ce matin, je cherche mon nom dans les bureaux de vote se trouvant plus proches de mon domicile en commençant par mon bureau de vote habituel. Je constate que mon nom n’est inscrit nulle part », a déclaré Jean, habitant de Ouenzé, dans le  cinquième  arrondissement de Brazzaville. De plus, dans plusieurs circonscriptions, le matériel et le personnel électoraux sont arrivés très en retard. Conséquence : les agents de sécurité ont eu fort à faire avec des électeurs. 

Il faut ajouter à cela le fait que plusieurs Congolais n’ont pas reçu des cartes d’électeur. L’on se pose la question de savoir si ces cartes ont été établies à partir des listes issues du récent Recensement administratif spécial ou des vieilles monographies. Les personnes interrogées ont confirmé que dans une parcelle de près de dix personnes en âge de voter, seules deux ont pu recevoir leurs cartes d’électeur. La situation est presque identique dans plusieurs circonscriptions électorales au niveau de Brazzaville. « On devrait commencer la distribution des cartes d’électeur une semaine avant la date du scrutin pour nous  permettre de faire des réclamations nécessaires. Or, nous avons eu les cartes quarante- huit heures avant, pour certains, et pour d’autres,  vingt-quatre heures avant le vote. Cela ne nous a pas permis de faire des réclamations. À la prochaine occasion, les choses doivent être faites un peu plus tôt », a confié Angélique, habitante de Moungali, dans le quatrième arrondissement de Brazzaville.

À l’intérieur du pays, le constat est presque le même, à quelques exceptions près. Au  nombre des incidents, on peut signaler l'altercation qui a eu lieu à kimongo, dans le Niari. Un agent de la sécurité a tiré sur un électeur provoquant la colère des populations qui ont vite pris d'assaut le bureaau de vote. L'incident a faussé le jeu électoral. 

En outre, pour ce qui est de la question du désintéret des Congolais aux opérations de vote, les candidats sont pointés du doigt. On leur reproche de ne pas avoir suffisamment édifié les électeurs ou de les avoir mobilisé comme il fallait. Ces consultations électorales  conduisent, rappelons-le  au renouvellement aussi bien  des conseils départementaux et municipaux que de la moitié du Sénat.

 

Roger Ngombé