12e session de la Cémac : l’heure a sonné pour une zone communautaire intégrée

Mercredi 6 Mai 2015 - 19:45

Abonnez-vous

  • Augmenter
  • Normal

Current Size: 100%

Version imprimable

Libreville, la capitale gabonaise a abrité le 12e sommet des chefs d’État de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cémac). Les dirigeants de la sous-région ont réalisé qu’il n’était plus question de faire l’économie du temps mais plutôt d’agir en vue de concrétiser le rêve d’une zone communautaire totalement intégrée.

Photo de famille des chefs d'État et représenatnt d'États de la Cémac à LibrevilleQuatre chefs d’État se sont retrouvés pour chercher à apporter des réponses appropriées aux problèmes de la sous-région : Idriss Deby Itno du Tchad, Obiang Nguéma  Mbasogo de la Guinée équatoriale, Ali Bongo Ondimba du Gabon, et Denis Sassou N’Guesso du Congo. La Centrafrique a été représentée par le Premier ministre Mahamat Kamou alors que Luc Ayang, le président du Conseil économique et social du Cameroun était à la tête de la délégation de son pays.

À l’ouverture des travaux, le chef de l’État gabonais et président en exercice de la Cémac, Ali Bongo Ondimba, et Pierre Moussa, président de la commission de l’organisation sous-régionale ont, dans leurs discours, souligné que le renforcement d’une Union économique forte de l’espace communautaire passe, entre autres, par des réformes structurelles au sein de l’organisation mais aussi de l’Union douanière, en mettant fin aux dysfonctionnements constatés.

Ils ont souligné l’urgence de mettre en œuvre les actions contenues dans la feuille de route consensuelle. On peut citer : la libre circulation des personnes ; la poursuite de l’élaboration des politiques sectorielles communes et la priorité à donner à la révision du Programme régional (PER).

Diversifier l’économie, un défi

Dans la perspective de réussir ce pari, le chef de l’État gabonais a appelé les États membres à diversifier leurs économies pour faire face à la baisse des prix du pétrole au niveau de la Cémac. « Le contexte économique nous interpelle (…). Plus que jamais, la diversification de nos économies se révèle être une nécessité absolue », a-t-il insisté.

Pour sa part, le président de la commission a rappelé que la 12e session de la Cémac se tenait dans un climat marqué non seulement par la baisse du baril du pétrole, mais aussi par la crise politico-sécuritaire qui a secoué la RCA, et par le développement du terrorisme multiforme, facteur d’instabilité dans la sous-région. Allusion faite au groupe Boko Haram qui a étendu son action en zone Cémac, notamment au Cameroun et au Tchad. Autres sujets évoqués : la baisse de la croissance économique, la tendance défavorable concernant les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

« Il n’y a pas d’alternance crédible à l’intégration. Elle est une nécessité historique, une réponse au morcellement hérité, une condition du développement dans un contexte mondialisé, où seuls les grands ensembles pèsent », a déclaré Pierre Moussa qui a appelé à l’édification d’une Union économique achevée.

D’autres sujets liés à la marche générale de la communauté ont été également abordés. Il s’agit, entre autres, de l’Accord de partenariat économique (APE) au regard de la ratification dudit accord intérimaire et ses conséquences sur le processus d’intégration des membres de la Cémac ; la question environnementale en vue notamment de décider de la contribution de la Cémac au prochain sommet sur le climat.

 

 

 

 

Nestor N’Gampoula, Envoyé spécial à Libreville

Légendes et crédits photo : 

Les chefs d'État, les représentants des présidents et le président de la commission de la Cémac au sommet de Libreville