Liberté de la presse : l’Unesco organise une conférence internationale sur l’impunité des crimes contre les journalistes

Mercredi 7 Octobre 2015 - 17:32

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La conférence de San José (Costa Rica), qui se tient les 9 et 10 octobre, est l’un des événements clé organisé en amont de la célébration, le 2 novembre, de la journée internationale de la fin de l'impunité des crimes commis contre des journalistes.

Cet événement sera organisé en collaboration avec le Système interaméricain de protection des droits de l’homme. Il réunira des juristes et des membres du corps judiciaire ainsi que des représentants des médias et des organisations de la liberté de la presse. Les participants s’intéresseront aux questions liées à l’impunité et à la manière dont les crimes contre les journalistes sont traités dans les différentes régions du monde.

Parmi les intervenants figurent notamment Rose-Marie Belle-Antoine, présidente de la Commission interaméricaine des droits de l’homme, Alejandro Solano Ortiz, vice-ministre des affaires étrangères du Costa Rica, Humberto Sierra Porto, président de la Cour interaméricaine des droits de l’homme (Costa Rica) ; Edison Lanza, rapporteur spécial sur la liberté d’expression de l’Organisation des Etats américains et Baltasar Garzón, Président du Centre international pour la promotion des droits de l’homme (Buenos Aires, Argentine).

Dans le message qu’elle a délivré à l’occasion de la Journée internationale de la fin de l’impunité pour les crimes commis contre des journalistes, la directrice générale de l’UNESCO, Irina Bokova, a déclaré que « l’impunité est toxique. Elle conduit à l’autocensure par peur des représailles et prive la société de sources d’information pertinentes ».

Au cours de la dernière décennie, au total sept cents journalistes ont été tués dans le monde pendant l’exercice de leur métier, ce qui représente plus d’un décès chaque semaine. Or, moins d’un responsable sur dix a été jugé pour ses crimes, ce qui renforce les criminels dans l’idée qu’ils peuvent continuer à tuer les messagers porteurs de nouvelles qu’ils ne souhaitent pas voir propager.

C’est la raison pour laquelle la directrice générale de l’UNESCO a exhorté les Etats à « prendre toutes les mesures nécessaires, que ce soit en termes de législation, de mécanismes de protection ou de nouvelles ressources pour faire en sorte que les enquêtes et les procès sur les crimes contre les journalistes soient menés à bien ».

La conférence de San José marque le coup d’envoi d’une série d’événements qui auront lieu dans le monde pour marquer la Journée internationale de la fin de l’impunité des crimes commis contre les journalistes.

Yvette Reine Nzaba

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