Internet : « sassoui » fait le buzz sur les réseaux sociaux

Mercredi 14 Octobre 2015 - 17:15

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Qui est le plus fort sur internet ? Une question à laquelle s’attellent à répondre deux camps qui s’affrontent sur les réseaux sociaux depuis l’annonce du référendum par le président de la République. Les adeptes de #sassoufit qui s’opposent à l’évolution des institutions semblent mordre la poussière depuis quelques jours avec la montée en flèche du hashtag #sassoui.

Le débat se passe sur Twitter. Il y a quelques jours les partisans du "non" avaient investi la toile pour dire leur opposition au projet référendaire, usant de tous les stratagèmes possibles, même des plus comiques. Le nombre impressionnant de tweets publiés en l’espace de deux semaines a laissé croire que le mouvement  allait se camper sur un « non » stérile, car dopé par le meeting de l’opposition radicale du 27 septembre à Brazzaville.

D’ailleurs, c’est avec sagacité que Jeune Afrique a pondu, sur son site, un article « orienté » mettant en exergue l’attitude digitale de la campagne contre le « non » avec des chiffres de Topsy, portail d’analyse statistique du réseau social Twitter.

La même application vient de prouver le contraire depuis trois jours. Le hashtag #sassoui, largement en tête, confirme d’ailleurs la courbe de Topsy disponible sur le web. « Un retour à la raison » chez plusieurs internautes comme le souligne de plus en plus de tweets favorables à la réforme institutionnelle. Probable, car depuis le 10 octobre les partisans de #sassoui sont plus nombreux.

« Beaucoup ont changé de camp. Nous avons vu par exemple des comptes qui étaient très agressifs au départ et hostiles à l’idée d’aller au référendum changer d’avis. Je ne saurais vous dire exactement le nombre d’avis favorables, mais c’est en terme de milliers », explique un community manager d’une cellule de communication engagé à faire triompher le « oui » au vote du dimanche 25 octobre.

Comment les tendances sur Twitter ont-elles changé en faveur du « oui » en l’espace d’une semaine ?

La maturité d’internautes de plus en plus conscients du pouvoir et du rôle fédérateur d’Internet a sans doute joué dans cette mutation. La perspicacité des tweets qui expliquent pourquoi le changement de la Constitution, l’évolution des institutions, la préservation de la paix, l’intérêt du vote a impulsé une prise de conscience chez certains, explique-t-on.

Si l’opposition avait été la première à cerner la twittosphère, le camp de la majorité a vite saisi les enjeux car l’un des axes majeurs de la mobilisation à l’heure de la communication 2.0 se joue aujourd’hui sur les réseaux sociaux.

La guerre de positionnement sur Internet et celle du hashtag se poursuivent en créant un nouvel écosystème de la communication sur lequel les états-majors devront désormais se pencher. Mais, une culture s’impose afin d’enseigner aux uns et autres comment « communiquer » au lieu de diffamer ou injurier. Et surtout au lieu de pousser à la violence.

Quentin Loubou

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