Développement durable : un colloque international à Lomé pour transformer les déchets en matières premières

Mardi 8 Mars 2016 - 14:00

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Sur le thème « Quel type de coopération entre les universités et les industries pour un développement durable », se tient depuis lundi dans la capitale togolaise, la 5e édition du colloque international Eau, Déchets et développement durable (E3D).

Les assises de Lomé permettront aux délégués des pays représentés de trouver le processus devant les conduire à transformer des déchets en matières premières. C’est pour cette raison que ce colloque  rassemble des chercheurs, des industriels, des experts consultants techniques dans le domaine de l’environnement et du développement industriel, décideurs politiques et économiques et acteurs de la société civile de plusieurs pays. Il s’agit notamment du Bénin, de la Côte d’ivoire, du Burkina Faso, de l’Egypte, de la RD.Congo, du Niger, de la Tunisie de la France, de la Suisse, de Haïti et du Togo.

La rencontre de Lomé qui prendra fin vendredi est donc une tribune d’échanges sur les expériences dans les domaines visés, afin d’éclairer les participants sur les meilleures pratiques en vue de participer au développement durable. Les délégués échangent sur plusieurs thématiques, dont « Déchets : sources de production, gestion, traitements, valorisation »; « Eau : sa qualité, sa production, son utilisation, sa pollution, et le traitement des eaux usées »; « Energie : recherches sur les énergies renouvelables et leurs promotions ». A cela s’ajoute « Développement Durable : équilibre cohérent et viable entre l’écologie, le social et l’économie ».

Pour le directeur du département environnement de l’université Senghor d’Alexandrie représentant le président du comité international d’organisation de E3D, le thème de cette édition « interpelle le monde universitaire et le monde économique à dialoguer pour le développement durable en Afrique.» « Les entreprises, moteur du développement économique, doivent également intégrer l’environnement comme une opportunité et non comme une contrainte. A ce titre, les actions en faveur de l’environnement ne sont donc pas à considérer comme des coûts, mais comme des investissements.», a-t-il ajouté.

Le ministre togolais de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche, Nicoué Broohm a, pour sa part, déclaré que la question du développement durable et les thématiques qui la sous-tendent traduisent des enjeux de taille qui, de toute évidence, sont des questions de plein droit, des questions d’une responsabilité partagée. « Par nos pollutions, dégradations et réalisations technoscientifiques, nous menaçons non seulement nos propres conditions d’existence, mais aussi, nous nous privons des conditions d’une bonne vie : air irrespirable, eau infectée, cycles naturels perturbés », a-t-il insisté. Le ministre a fait aussi remarquer que le développement industriel indispensable pour la relance économique des pays africains, ne s’accompagne pas toujours de bonnes stratégies de protection de l’environnement. « Et pour preuve, a-t-il indiqué,  nos unités industrielles, par leurs productions chimiques et émissions radioactives rejettent sans traitement préalable et contrôle véritable leurs déchets, leurs effets toxiques dans l’environnement, sans autre forme de procès ».

Le Colloque international Eau, Déchets et Développement Durable (E3D) est organisé pour la première fois en Afrique au sud du Sahara par les Universités de Lomé et de Kara (Togo) en collaboration avec l’Association innovation et technologie de Sfax (Tunisie), les écoles des mines d’Alès et de Saint Etienne (France) et l’Université Senghor d’Alexandrie (Egypte).

En marge des travaux, il est prévu un forum de la coopération université-industries consacré à une journée d’échanges sur la coopération universitaires-industriels.

 

 

 

 

Nestor N'Gampoula

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