Grand écran : Bakolo Music international signe son retour

Mardi 21 Juin 2016 - 19:20

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Leur rentrée, les sept musiciens de l’orchestre mythique laissé par feu Wendo Kolosoy le font à la faveur du documentaire Ba sekwi dont un extrait a été présenté à la presse, le 21 juin vers midi, à l’occasion de la Fête de la musique précédant son avant-première en soirée au Centre Wallonie-Bruxelles (CWB).

Photo  : Les sept musiciens de Bakolo Music international accompagnés de leur danseuse Isabelle MatondoMi-documentaire, mi-fiction, le film du reporter-photographe Junior D. Kannah est censé faire comprendre au public qui sont ces « vieux de la rumba » congolaise qui en sont les acteurs et y jouent leur propre rôle. En effet, souligne ici Jeanne Vu Van aux Dépêches de Brazzaville, qu’ils ne sont pas à confondre avec, « ces petits vieux que l’on voit qui essaient de jouer un peu de temps en temps dans les bars ». De renchérir alors que «  certains d’entre eux sont des stars de l’époque ». Le film qui paraît comme un véritable coup de promo a d’autant plus son importance que, pense le manager des Bakolo Music international, « l’on a un peu perdu de l’estime pour ces vieux-là. Pourtant, ils ont un patrimoine vraiment énorme. Ils maîtrisent une cinquantaine de chansons, de phrasés même à la guitare. C’est vraiment un pan de l’histoire congolaise qui existe à travers ces anciens ».

Assez méconnus des jeunes mélomanes d’aujourd’hui, ils n’en sont pas excusés pour autant, car, Bakolo Music International, comme l’indique leur nom sont sans conteste les « pionniers de la musique » des années 1940-1950. Cet orchestre ne se targue pas à tort d’être le plus ancien groupe de rumba congolaise. Leur musique, que le public a apprécié à l’occasion de la Fête de la musique est un savant mélange de rumba, cha cha cha, biguine et tango made in Kinshasa. Les musiciens dont l’âge se trouve dans la fourchette entre 53 et 77 ans sont issus des formations Victoria Kin et Bakolo Miziki International dont la création remonte à 1948, a souligné Jeanne Vu Van.

Ces musiciens dont le doyen est Nzoku Mo Ko Buele, dit Bikunda, accompagnaient déjà Wendo Kolosoy, père de la rumba congolaise. L’on se souviendra que cette année il lança sur le marché son fameux tube Marie-Louise. Cet air légendaire qui fit danser toute l’Afrique de l’Ouest si irrésistiblement avait, selon certaines rumeurs, une vertu magique, celle de « rendre la vie aux morts ». Il n’en reste pas moins qu’elle attira alors les foudres de l’Eglise catholique contre Papa Wendo ce qui lui valut l’expulsion de Kinshasa.

Quoique Wendo ait tiré sa révérence octogénaire, il y a près d’une décennie à présent, soit en 2008 et âgé précisément de 83 ans, Bakolo Music International n’a pas lâché le flambeau et tient à démontrer que la flamme continue de briller. A l’instar du maître qui, de son vivant était parvenu à faire entendre la rumba congolaise dans le monde entier, ils continuent de jouer. Marie-Louise et bien d’autres classiques du genre tel l’irrésistible Philosophie, de Jean Serge Essous et les Bantous de la Capitale font toujours partie de leur joli répertoire. D’ailleurs, le dernier titre figure dans le nouveau mini album du groupe à côté d’Awela Boruma et de leur tout dernier single, Ngange

Nioni Masela

Légendes et crédits photo : 

Photo : Les sept musiciens de Bakolo Music international accompagnés de leur danseuse Isabelle Matondo

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