Bassin du Congo : l’IRD et l’AFD renforcent les capacités du service hydrologique national

Mardi 29 Novembre 2016 - 16:00

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Dans le cadre du Projet Hycos qui consiste à doter le bassin versant du Congo d’un suivi de ressources en eau opérationnel, l’Institut de recherche pour le développement (IRD) et l’Agence française de développement (AFD) ont apporté un appui substantiel au service hydrologique national. Cet appui a consisté le 25 novembre en la collecte des données techniques et matérielles en vue de l'installation à Maloukou Tréchot d’une nouvelle station hydrométrique automatique  qui s'ajoute à l’ancienne pour le compte de la République du Congo.

L’objectif consiste à améliorer le suivi hydrologique opérationnel dans le bassin du Congo en installant une station qui permettra d’aider à la calibration des données d’altimétrie spatiale et également d’obtenir de nouvelles données hydrologiques.

Ainsi, la collecte de données hydrologiques répond à des besoins aussi cruciaux que variés. Ces informations sont essentielles pour la planification stratégique (outil d’aide à la décision) ; la conception et la gestion des ouvrages hydroélectriques ; le transport fluvial (prévision des niveaux d’eau) ; le dimensionnement des réseaux de drainage pluvial et des ouvrages, hydrauliques ou non (routes, voies ferrées, etc.) ; la lutte contre les inondations ; l’adaptation aux changements climatiques ; le développement de l’irrigation ; et le maintien de la diversité des écosystèmes (notamment dans la Cuvette centrale).

Pour ce faire, la mission se compose en deux phases successives. La première phase porte sur l’installation de la station par les services hydrologiques nationaux notamment le Service commun d’entretien et des voies navigables (Scvn), l’Institut national de ressources des sciences exactes et naturelles, la Cicos et l’IRD. La deuxième concerne le suivi de la station par les services hydrologiques nationaux, appuyés ponctuellement par le Cicos et l’IRD.

« C’est du matériel assez classique en hydrologie. Il y a donc un capteur pour mesurer les variations de hauteur d’eau que nous posons dans l’eau. Sur le toit de la cabine, nous avons mis également la pluviométrie pour évaluer la pluie qui tombe. Ainsi, la pluie est mesurée à chaque fois qu’elle tombe et à chaque fois il y a un petit basculement qui se fait enregistrer pour donner la hauteur totale », a déclaré Jean Pierre Bricquet, chercheur et expert de l’IRD.

En effet, les données seront acquises automatiquement toutes les 6 heures, pour les hauteurs d’eau, et toutes les 6 minutes pour les données de pluie (standard Organisation mondiale de la Météo). Elles seront envoyées, grâce à la transmission automatique par GSM/GPRS, sur plusieurs sites FTP afin d’être rapidement disponibles pour les utilisateurs. L’archivage ainsi que la validation des données brutes seront assurés par les services hydrologiques nationaux avec le logiciel de leur choix.

Guillaume Ondzé

Légendes et crédits photo : 

installation de la station hydrométrique de Maloukou Tréchot par des experts

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