Fêtes de fin d’année : les marchés sont bien approvisionnés, mais pas d’acheteurs

Le constat ressort de la visite qu’a effectuée le ministre du Commerce et de la Consommation, Euloge Landry Kolélas, le 23 décembre, dans les différents grands marchés où il est passé pour s’assurer non seulement de la disponibilité des produits de première nécessité mais également de la bonne qualité des produits mis en vente.

Interrogée, une vendeuse évoluant au marché Total, a confié qu’elle avait un stock de plus de cinq cartons de poissons. Malheureusement, jusqu’à 12h, elle n’avait vendu qu’un demi carton. « J’ai acheté tout ceci dans l’espoir d’en évacuer en au plus trois jours, comme à l'orée de chaque fête de Noel. Cette fois-ci, j’ai l’impression que ce n’est pas évident, il n’y a pas d’acheteurs, mes économies sont bloquées », s’est-elle plainte.

Au marché de Ouenzé, une vendeuse de légumes a, quant à elle, avouée qu’elle n’avait encore rien vendu jusqu’à 14h, au moment de la visite. « Je comptais sur le petit bénéfice pour acheter un jouet à ma fille. Alors, comme on n'achète pas je ne sais comment m’en sortir », a dit Clarisse, désemparée.

Le ministre s’était aussi rendu dans deux supers marchés de la place, où le constat était similaire. Des rayons d’alimentations remplis, des boutiques d’habillement et de jouets saturées, mais pas assez d’acheteurs. On pouvait apercevoir certains caissiers au niveau des guichets de paiement en train de tripoter leurs téléphones, faute de clients. C’est rare !

Livrant ses impressions après cette tournée, Landry Kolélas avait dit : « Je suis descendu sur le terrain pour constater la disponibilité des produits sur le marché et leur conformité aux normes de conservation et de qualité. Je suis satisfait, car il y a tout ce qui peut permettre au Congolais de bien passer les fêtes ».

En outre, après s’être rassuré de la disponibilité des produits sur le marché, Landry Kolélas avait également profité de vérifier si les prix homologués par le ministère étaient respectés. A propos, signalons que cette décision est mise en pratique par une faible minorité ; « les rebelles ne manquent pas. Pour emmener tous les commerçants à afficher les prix, nous allons renforcer les contrôles », a indiqué le ministre du Commerce.

Signalons que les commerçants n’ont pas tari de mots pour exprimer leur mécontentement face aux comportements de certains contrôleurs véreux qui les rançonnent régulièrement. Ils demandent de même, que le commerce en détail soit le monopole des Congolais uniquement.