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Lundi 20 Mars 2017 - 11:30

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Ne nous faisons pas d’illusion : ce qui arrive à plusieurs de nos pays frères du Bassin du Congo – le Tchad, la Centrafrique, le Cameroun, la République démocratique du Congo –, dont les dirigeants se trouvent confrontés à d’inquiétantes tensions ethniques ou religieuses, peut fort bien se produire demain chez nous. Les nations occidentales de l’hémisphère nord, dont les régimes politiques furent longtemps présentés comme des modèles de démocratie les mettant à l’abri de telles dérives, en apportent la preuve chaque jour avec les attentats meurtriers qui se multiplient sur leur sol. En effet, ni leur richesse, ni la puissance de leur système de sécurité, ni la coordination de leurs forces ne les mettent à l’abri de la violence brute qui tend à se multiplier sous toutes les latitudes.

La leçon que l’on doit tirer, chez nous, de ces déviances mortelles qui peuvent nous frapper à tout instant même si nous n’en avons pas réellement conscience est que la seule manière de combattre l’extrémisme sous toutes ses formes est l’éducation, la formation des hommes, le renforcement des liens sociaux. Le fanatisme, qui engendre la violence individuelle ou collective, étant la conséquence directe de l’ignorance et de l’absence de culture c’est bien à ces problèmes qu’il faut trouver sans tarder des solutions, la preuve nous en étant apportée de façon évidente par le fait que dans les pays dits riches la radicalisation des individus se fait généralement dans les prisons, c’est-à-dire là où la lutte contre l’extrémisme devrait être la plus prégnante.

Ce  que chacun de nous, simple citoyen, doit comprendre dans le moment présent où notre société ne se trouve pas encore confrontée réellement à ce type de problème – même si la cavale meurtrière de celui qui se fait appeler « Pasteur Ntoumi » lance un signal inquiétant – c’est que la seule façon de protéger la société congolaise contre l’extrémisme est de former les hommes et les femmes, dès leur plus jeune âge, à la tolérance, au respect de l’autre, à la liberté de penser, au rejet de la violence comme arme politique, ou idéologique. Autrement dit et comme le dit sans cesse Anatole Collinet-Makosso, ministre de l’Enseignement primaire, secondaire et de l’alphabétisation, de placer l’éducation civique au cœur de la formation des nouvelles générations. C’est à ce prix et à ce prix seulement que nous mettrons notre société à l’abri des « fous de dieu » et autres extrémistes.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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