Opinion

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Esclavage

Jeudi 13 Avril 2017 - 16:00

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Espérons que l'ancien président de la République française Nicolas Sarkozy et le philosophe "bobo" Bernard-Henri Lévy, qui furent à l'origine, directe pour l'un, indirecte pour l'autre, de la chute puis de l'assassinat du Guide Mouammar Kadhafi le 20 octobre 2011, espérons donc qu'ils ont lu et médité le rapport terrifiant que vient de publier l’Organisation internationale pour les migrations(OMI) concernant la mise en esclavage, sur le sol libyen et par des trafiquants sans foi ni loi, de dizaines de milliers d'Africains venus du grand Sud qui tentent par tous les moyens de gagner l'Europe.

Trop imbus d'eux-mêmes pour présenter leurs excuses à la face du monde comme ils devraient le faire s’ils étaient honnêtes l’un comme l’autre passeront, du moins faut-il l’espérer, de mauvaises nuits jusqu'à leur propre décès en ressassant leur responsabilité dans le drame que vivent ces hommes, ces femmes, ces enfants innocents. Mais en attendant il y a urgence, grande urgence, à ce que la communauté internationale dans son ensemble se coalise pour combattre l'esclavage qui se réinstalle dans cette partie de l'Afrique.

Rappelons à ce propos que l'Union Africaine, soutenue par les Nations unies, a créé un Comité de haut niveau dont la mission est de trouver sans tarder une issue à la crise qui génère ce nouveau crime contre l'humanité. Présidé par Denis Sassou N'Guesso, qui mit en jeu sa propre vie pour convaincre Mouammar Kadhafi de trouver une issue pacifique à la crise libyenne et qui était sur le point d'y parvenir lorsque les Occidentaux agirent unilatéralement pour abattre le "Guide", ce comité est la meilleure arme dont dispose la communauté internationale pour mettre un terme à l'esclavage renaissant. Il faut donc l'accompagner dans le long et difficile processus qu'il a lancé et réaffirmé avec force à Brazzaville le 27 janvier de cette année.

S'il revient à nos frères libyens de dire qui les dirigera demain lorsque la paix et l'unité auront été rétablies sur toute l'étendue de leur territoire, il incombe à la communauté internationale de mobiliser les moyens matériels qui permettront de combattre la terrible dérive à laquelle nous assistons et dont l'Europe, incapable de lutter contre l'afflux massif des migrants vers ses côtes, paiera demain le prix fort. C'est ce qu'attend à juste titre le Comité de haut niveau constitué pour combattre l'innommable.

Les Dépêches de Brazzaville

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