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Lundi 21 Août 2017 - 2:30

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Peinture

Benjamin Biayenda voue un culte à la femme noire

Le fils du créateur du groupe musical « les tambours de Brazza », Jean Emile Biayenda a de qui tenir. À travers ses illustrations postées sur Instagram, le jeune peintre-dessinateur franco-congolais démontre un talent hâtif, au service de l’image de marque des femmes noires.

En foulard et jeans, aux cheveux courts, tressés ou rasé, ses dessins présentent les femmes noires sous ses formes : fines ou voluptueuses, percées ou tatouées, souffrant d’albinisme ou de vitiligo, noires ou métisses… Sur les tableaux, des tissus wax, des statuettes en bois, batiks, plantes et diverses couleurs ont bien planté le décor inspiré de l’Afrique.

Réalisées à la peinture à l’huile, les créations du jeune peintre décrivent des scènes de vie du quotidien de ces jeunes femmes afro-descendantes basées en Occident. On les voit faire des selfies dans la salle de bain, se mettre du vernis, téléphoner, dîner et se relaxer dans leurs appartements.

Malgré son jeune âge (19 ans), Benjamin Biayenda n’est pas aux premières réussites artistiques de sa vie. Après avoir travaillé avec un styliste sur des motifs vestimentaires, il a récemment reçu la proposition d’illustrer un livre pour un public d’enfants soudanais, et de collaborer au projet d’un film d’animation.

Cinéma

Quand la vie d’un charbonnier congolais inspire Emmanuel Gras

Le réalisateur français Emmanuel Gras a réalisé un documentaire lumineux intitulé « Makala », qui met en exergue le dur parcours d’un travailleur congolais parti vendre du charbon en ville.

Tourné en République démocratique du Congo, ce documentaire met des images sur l’expression « gagner sa vie à la sueur de son front ». On voit Kabwita Kasongo, villageois et père de famille vivant dans la brousse, peiner sous le poids d'une cargaison trop lourde sur un vélo à l'équilibre précaire, arrivant en ville, négociant à bout de fatigue et lors d'une veillée de prières, au milieu de transes et de chants.

Le documentariste insiste moins sur la souffrance de son personnage que sur son incroyable ténacité, sur sa capacité d’encaisser et de résoudre les épreuves les unes après les autres.

Dans le sillon de cette odyssée on voit également le profil d’un pays où l’argent, denrée rare, circule avec si peu de fluidité qu’il doit s’arracher des mains de son prochain, où se gagner aux prix d’efforts ­surhumains.

Le réalisme du long métrage a su capter l’attention du jury du festival de Cannes de cette année. Et a été décerné « Grand prix de la Semaine de la critique »

Rototom Sunsplash Festival 

La 24ème édition célèbre l’Afrique

Littérature, mode, art, musique et danse, l’Afrique a été, sous ces divers aspects, la vedette de la 24ème rencontre du Rototom Sunsplash Festival, tenue du 12 au 19 août en Espagne.

Cette période de festivités placée sous le thème « Celebrating Africa », a affiché une riche programmation inspirée du continent et de la diaspora. Des échanges autour des problèmes liés au continent ont été abordés à l’occasion, sur plusieurs thématiques, notamment « Les conséquences politiques et sociales du colonialisme en Afrique » ; « La diplomatie africaine pour la résolution des conflits » ; « Apprendre sur l’Afrique. Hommage à Thomas Sankara » ...

L’importance de la tradition orale africaine, la féminité, la coupe afro, sont quelques-unes des questions qui ont été également mises en lumière, lors de ce festival. À travers un défilé de mode, le public de Rototom Sunsplash Festival a eu l’occasion de voir à l’œuvre l’authenticité, l’origine, la signification, le symbolisme et l’évolution des couleurs des tissus wax africains. L’histoire que transmettent les motifs de ces tissus, qui habillent depuis plusieurs décennies des générations entières, inspire un nombre grandissant de créateurs de mode africaine.

Pour lier l’utile à l’agréable, plusieurs artistes africains de renom ont rejoint la fête, à l’instar d’Alpha Blondy, Youssou N’dour, Seun Kuti, Nkulee Dube, The Wailers, Ky-Mani Marley, et bien d’autres.

 

 

 

 

 

 

 

Durly Emilia Gankama

Légendes et crédits photo : 

Illustrations

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