Justice : la CNDH-RDC exige la libération immédiate d’Eugène Diomi

Samedi 23 Septembre 2017 - 18:30

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Dans une lettre séparée, cette institution d’appui à la démocratie a signifié au député national incarcéré qu’elle a exigé au ministre chargé de la Justice et Garde des sceaux de donner injonction au procureur général de la République en vue d’appliquer la décision du Comité international des droits de l’Homme sommant la RDC de libérer Eugène Diomi, d’annuler sa condamnation et de l’indemniser.

 

Dans un accusé de réception de la lettre du député incarcéré et président de la Démocratie chrétienne (DC) et coordonnateur de la Majorité présidentielle populaire (MPP), Eugène Diomi Ndongala, le président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH-RDC), Mwamba Mushikonke Mwamush, a sollicité la libération du prisonnier Diomi. La correspondance de la CNDH-RDC date du 29 mai 2017.

Le président de la CNDH-RDC a, en effet, informé le président de la DC que, par courrier séparé, il a sollicité du ministre de la Justice et Garde des sceaux, « au regard des ses prérogatives constitutionnelles, de donner injonction au procureur général de la République aux fins d’ordonner » sa libération immédiate conformément à la décision du Comité des droits de l’homme des Nations unies.

Cette exigence de la CNDH-RDC, qui est une institution d’appui à la démocratie, a été motivée par la décision du Comité international des droits de l’homme, qui avait reconnu le caractère inique du procès à l’issue duquel le président de la DC avait été condamné à dix ans de prison, avait sommé la RDC d’annuler ce verdict, de le libérer et de voir les possibilités de l’indemniser pour les préjudices subis.

Le comité international avait laissé quelques mois à la RDC en vue de l’exécution de ces décisions. Avec cette exhortation du CNDH-RDC, la privation irrégulière et injuste de la liberté au député national Eugène Diomi Ndongala n’est pas seulement en contradiction avec les traités internationaux mais également avec la procédure judiciaire en RDC, étant donné que le CNDH-RDC, qui est une institution d’appui à la démocratie, est l’organe technique en ce qui concerne l’application des décisions internationales en matière des droits de l’homme.

Dans sa lettre adressée à la CNDH-RDC, le président de la DC et coordonnateur de la MPP, le député national Eugène Diomi Ndongala, avait mis en exergue les tortures morales et physiques qu’il continue injustement à subir et qui sont à la base de la grave détérioration de son état de santé.

Dans une récente intervention sur les ondes de la Radio France internationale, son épouse, Patrizia Diomi, avait dénoncé les contradictions dans les dires des autorités congolaises appelées à appliquer la décision du Comité international ainsi qu’une mauvaise foi de leur part. À l’en croire, cette position des autorités de la RDC confirme le fait que son époux, Eugène Diomi Ndongala, était un prisonnier politique, contrairement à ce que le montage à l’issue duquel il a été condamné veut faire croire. Patrizia Diomi a clairement noté que ce qu’elle attend, c’est la libération de son mari, rien d’autre.

Aujourd’hui, cette exigence de la CNDH-RDC vient également réconforté Patrizia Diomi, toute la famille Diomi ainsi que l’opinion tant nationale qu’internationale sur leur position quant à cette incarcération du député national et président de la DC. Pour elles, la libération d’Eugène Diomi ne serait que justice.

Lucien Dianzenza

Légendes et crédits photo : 

La lettre de la CNDH-RDC au président national de la DC, Eugène Diomi

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