Enseignement supérieur : tirs de sommation et gaz lacrymogène à l’UPN

Lundi 25 Septembre 2017 - 16:56

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L’Université pédagogique nationale (UPN) était le théâtre le 25 septembre d’une manifestation d’étudiants qui a vite dégénéré.

L’atmosphère était très tendue lundi dans la matinée à  l’Université pédagogique nationale (UPN) où des étudiants se sont livrés à des actes de vandalisme. Tous ceux qui empruntent ce tronçon qui mène vers Kintambo Magasin ou le centre-ville ont dû rebrousser chemin ou, à défaut arpenté des voies détournées. Le rond-point jouxtant cet établissement universitaire était pris d’assaut aux premières heures  par des étudiants en furie qui s’en prenaient à tout véhicule qui passait par là. Ils ont érigé des barricades et brûlé des pneus comme pour donner la mesure de leur ras-le-bol face à la manière dont les autorités académiques gèrent leur institution universitaire.

La plupart d’étudiants présents sur le site universitaire entendaient connaître leur sort après l’épreuve de la première session à laquelle ils n’ont pas satisfaits. Grande a été leur surprise de constater que la deuxième session venait de débuter sans que le corps académique ne réponde à leurs recours en délibération. Le fait que leurs recours n'ont pas été examinés et face à l’incertitude que représente leur situation académique, les étudiants concernés ont vite fait d’exprimer leur désapprobation et la meilleure manière de le faire était de tout chambouler. « On veut organiser les examens par force alors qu’il y a des étudiants qui n’ont pas encore été délibérés. L’université a instauré un  grand système d’encodage qui n’est pas encore bien maîtrisé et cela a créé beaucoup d’omission de noms, en plus on annonce la deuxième session ce lundi alors que d’autres étudiants attendent encore que leurs cas soient résolus. Il y a aussi des professeurs qui sont en grève mais le comité d’administration tient à passer outre en utilisant les chefs de travaux », a expliqué une source au faîte du dossier citée par actualités.cd.

En fait, un groupe des professeurs tenaient à outrepasser la décision de l’Association des professeurs de l’Université pédagogique nationale qui avait astreint les autorités académiques de l'UPN à ne pas organiser une deuxième session à la suite des irrégularités décelées dans les délibérations dont la plupart étaient faites de manière informelle, apprend-on. En un temps deux mouvements, les étudiants furieux ont mis le site universitaire sens dessus-dessous obligeant le personnel administratif et le corps académique à prendre le large. Ils ont poussé leur fronde jusqu’en dehors de l’université en barricadant les avenues, perturbant ainsi le trafic pendant des longues heures. Plusieurs véhicules des particuliers et de transport en commun tels que les bus Transco ont subi la fureur des étudiants. Ces derniers se sont illustrés par des jets des projectiles sur les véhicules qui prenaient la direction du campus.

Les troubles ont duré plusieurs minutes créant l’insécurité aux alentours de l’université avant que la police n’intervienne avec des gaz lacrymogènes pour repousser les manifestants à l’intérieur du site universitaire.  « Les étudiants ont leurs problèmes internes. Mais, au lieu de rester à l’intérieur de leur site, ils sont sortis, ils ont barré la route, ils ont caillassé des véhicules. Il y a beaucoup de dégâts matériels sur les bus Transco et d’autres véhicules privés. Alors, la police est intervenue. Nous avons rétabli l’ordre public », a indiqué le commissaire provincial de la police de Kinshasa, le général Sylvano Kasongo.

Alain Diasso

Légendes et crédits photo : 

Quelques étudiants sur le site universitaire

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