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La politique toujours !

Jeudi 23 Novembre 2017 - 11:28

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S'il est vrai que les Congolais, s'étant dotés en 2015 d'une nouvelle Constitution  puis ayant élu en 2016 et 2017 leur président, leurs députés, leurs sénateurs, leurs représentants locaux, ne devront plus se rendre aux urnes dans les quatre  prochaines années, il l'est tout autant qu'ils attendent plus que jamais de leurs représentants, à tous les niveaux des institutions électives de la République, une véritable mutation de la gouvernance.

Durement frappés par la crise économique et financière présente, ils espèrent tous que la classe politique imposera, dans les mois à venir, les réformes de toute nature qui rendront l'Etat et ses différentes administrations plus efficaces, qui conduiront à un meilleur emploi des finances publiques, qui relanceront aussi et surtout la machine économique en la diversifiant de telle façon que le mal dont le pays souffre aujourd'hui ne se reproduise pas dans le futur. Autant de changements fondamentaux qui ne se concrétiseront, en réalité, que si le débat politique se trouve enfin axé sur les questions essentielles et non sur les querelles de personnes ou de clans qui l'ont jusqu'à présent peu ou prou dominé.

Il va de soi qu'une telle mutation ne sera possible que si, d'une part, la majorité - c'est-à-dire le PCT et ses alliés - s'organise pour lancer le grand débat sur le devenir de la société congolaise que l'opinion publique attend et si, d'autre part, l'opposition se rassemble afin de constituer une force crédible, capable de faire entendre sa voix de façon audible dans les institutions représentatives. D'où l'importance des congrès qui marqueront certainement l'année 2018 dans les deux camps et dont sortira, espérons-le, une République apaisée où les idées, les projets, les programmes l'emporteront sur les passions partisanes et le refus plus ou moins affirmé du dialogue.

Le Congo, notre Congo, a maintenant tout à la fois le temps et les moyens de mener à bien la mutation politique qu'impose le siècle dont nous vivons la fin de la deuxième décennie. Mais il faut pour cela que les élus de tous bords en aient eux aussi clairement conscience et qu'ils décident de lancer le processus en débattant sereinement dans les différentes enceintes de la République. Alors, en effet, le peuple congolais pourra envisager l'avenir avec optimisme et confiance.

 

 

Les Dépêches de Brazzaville

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