Opinion

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Quand l’usurpation des titres est rarement heureuse !

Lundi 11 Décembre 2017 - 11:56

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Dans l’entourage immédiat des chefs, il n'est pas rare de constater qu'ouvriers, chauffeurs, personnel du protocole, etc., se font passer pour des adjoints de ceux-ci, au point de parler en leur nom, sans jamais recevoir de mandat. Des chefs de service et autres se font des directeurs, des collaborateurs malintentionnés usurpent les titres des supérieurs. Aucune administration n’est épargnée par ce fléau qui sévit carrément partout, dans les milieux des forces de l’ordre, les hôpitaux, les mairies, etc.

Tenez ! sans gêne aucune, certains sous-officiers se permettent de passer pour des officiers dans des quartiers. Ils sont soit capitaine « Un tel » ou commandant « Tel autre » auprès des civils qui, dans l'ignorance, admettent cet usage du faux. Il en est de même dans des hôpitaux où les filles de salle, les aide-sages-femmes, les infirmiers se passent pour des médecins généralistes, spécialistes de ceci ou de cela. Dans des mairies ce sont des signatures de la hiérarchie qui sont imitées pour délivrer au premier citoyen venu des pièces d'Etat civil, moyennant bien sûr de l'argent, au nom des maires ou des secrétaires généraux.  Que c'est dangereux tout ceci!

Dans nos oreilles, arrivent des grincements de dents de plusieurs personnalités civiles, policières, militaires et politico-administratives qui en sont des victimes. Ces usurpateurs des titres réussissent à soutirer les cartes de visite de leur chef pour aller les brandir n’importe où et n’importe comment, dans des situations qui n’ont rien à voir avec la personnalité de leur chef et mettent ces derniers dans de sérieux problèmes.  

Ces actes sont bel et bien des infractions pénales qui appellent des sanctions. Car ils causent un préjudice à la personne au nom de laquelle ces tricheurs mentent. Ce comportement a, d'ailleurs, conduit certaines autorités à ne plus avoir des cartes de visite. Dans une administration publique que nous taisons le nom, il avait été constaté que le chauffeur du chef, après l’avoir déposé chez lui à la maison, se promenait avec les cartes de visite de celui-ci et se passait pour l’un de ses conseillers auprès des tiers. Allez-y comprendre la suite. C’est méchant.

Généralement, il y a toujours un temps de latence au cours duquel l’usurpateur court sans être appréhendé. C’est pendant ce temps qu’il réalise toutes ses sales besognes préméditées au nom de la victime, c’est-à-dire de la personne dont le titre a été usurpé. Mais, attention, le voleur n’a que neuf jours. Encore que dans certaines structures, de faux collaborateurs qui ont agi de la sorte ont été surpris en flagrant délit, perdant sur le coup la confiance de la hiérarchie. Nombreux sont ceux qui ont pris la poudre d’escampette après ces actes sordides, abondonnant définitivement leur travail par honte. Dans une administration quelle qu’elle soit, l’ouvrier est l’ouvrier, le chef de service est le chef de service, le directeur est le directeur, le médecin est le médecin, le facteur est le facteur, l’administrateur-maire est l’administrateur-maire, ainsi de suite. Alors pourquoi, diable,  usurper le titre qui ne vous appartient pas ?

 

Faustin Akono

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Édition Quotidienne (DB)

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