Centrafrique : les donateurs peinent à honorer leurs engagements

13-12-2017 17:38

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A ce jour, 10% seulement de l’enveloppe promise en novembre 2016 pour le plan de redressement national de relèvement sur la période 2017-2019 ont été décaissés, selon le gouvernement centrafricain.

Bangui explique cette difficulté de décaissement de fonds par le fait que les donateurs sont en crise depuis 2013. C’est ce qu’a indiqué le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra lors d’un atelier consacré au Plan national de relèvement et de consolidation de la paix en Centrafrique (RCPCA). « Les décaissements sur l’année 2017 se montent à 138 milliards de F CFA, soit environ 210 millions d’euros », a-t-il précisé.

Pour le coordonnateur permanent du RPCPA, Nganzé Doukou, « le décaissement des 10% de l’enveloppe totale promise a fait face à des difficultés d’utilisation de ces fonds ». Il a affirmé que « parmi ces faiblesses figurent l’insécurité, les difficultés de montage des projets, ou encore celles d’appropriation desdits projets par les ministères concernés ». « Le défi, pour le président Touadéra, est avant tout d’arriver à décaisser ces montants rapidement dans le cadre du programme et des projets qui constituent bien les priorités du RPCPA », a ajouté Nganzé Doudou.

Elaboré par le gouvernement et les Nations unies, le RCPCA avait été adopté à Bruxelles le 17 novembre 2016, soit quelques mois avant la recrudescence des violences des groupes armés qui se poursuivent dans le pays.  La même année, les bailleurs de fonds, réunis à Bruxelles, s’étaient engagés à aider la Centrafrique à hauteur de 2,2 milliards de dollars sur trois ans. Et les premiers projets réalisés dans le cadre de ce plan se trouvent à Bambari (centre-est), une ville relativement sécurisée par les Casques bleus.

La Centrafrique peine à se relever du chaos de la guerre civile provoquée en 2013 par le renversement de l’ex-président François Bozizé par les rebelles de la coalition Séléka, majoritairement musulmane. Ce coup de force avait entraîné une contre-offensive des milices anti-balaka, d’obédience animiste ou chrétienne.

Nestor N'Gampoula

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