Energie : le secteur présente des lendemains meilleurs au Congo

Mercredi 3 Janvier 2018 - 17:45

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Confronté à une insuffisance de production dans le passé, le pays projette de mettre en valeur ses potentialités énergétiques, afin de satisfaire la demande nationale, voire exporter l’électricité vers les voisins qui en assurent le besoin.

 Le  programme ambitieux concocté par le gouvernement avec le concours de ses partenaires témoigne l'ambition de la République du Congo d’accroître sa production énergétique . Les projets des barrages hydroélectriques de Sounda (plus de 600MW) au sud, de Nkouembali et de Chollet (plus 600 MW) au nord, ainsi que ceux d’extension de la production du barrage du Djoué et de la Centrale électrique du Congo (CEC) participent de cette volonté des pouvoirs publics.

La Société financière internationale, l’une des filiales de la Banque mondiale, a financé les études de faisabilité du projet de barrage de Sounda qui sera réalisé sur le fleuve Kouilou.  

Fruit de la coopération entre le Congo et le géant pétrolier italien Eni, la CEC fonctionne à base du gaz fourni par des champs pétroliers. Elle se trouve à Pointe-Noire, la capitale économique, où les besoins en électricité se posent avec acuité. Le gouvernement et Eni prévoient d’augmenter la production de la CEC de 300MW à 600MW, voire 900MW.

Le barrage du Djoué, situé à Brazzaville, verra sa production passée de 15 à 30MW dans le cadre d’un programme gouvernemental. Construit à l’époque coloniale sur la rivière éponyme, cette centrale était l’unique à alimenter le pays avant la mise en service de celle de Moukoukoulou, dans la Bouenza, en 1974. 

La centrale hydroélectrique de Chollet sera construite sur le cours d’eau Ngoko, à la frontière entre le Congo et le Cameroun. Il s’agit d’un projet interétatique qui aura un impact sur l’intégration économique en Afrique centrale, une région sous-alimentée en électricité malgré son immense potentiel hydroélectrique.

L’augmentation de l’offre d’électricité conditionne la faisabilité des projets industriels dans un pays. Le Congo, qui a opté pour la diversification économique, tirera à coup sûr profit de l’amélioration des performances du secteur énergétique.

L’industrialisation étant l’un des défis du gouvernement, dans le cadre de son programme de développement, l’abondance de l’électricité offrira aux investisseurs les facilités d’installation des unités industrielles et d’exécution des projets miniers. C’est le cas de certains projets miniers situés dans la Sangha, le Kouilou et d’autres départements du pays.  

Christian Brice Elion

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