Afrique : l'OMS fait du droit à la santé une priorité

Samedi 7 Avril 2018 - 13:15

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La directrice régionale de l’agence onusienne, le Dr Matshidiso Moeti, a énuméré le 6 avril, les avancées majeures enregistrées dans le domaine de la santé sur le continent noir, à l’occasion de la célébration du soixante-dixième anniversaire de cette institution.

Les avancées ont été enregistrées sur le plan de connaissances et de la technologie, a expliqué le Dr Matshidiso Moeti, ajoutant qu'elles sont marquées par la mise au point de médicaments pour soigner des maladies comme le VIH/sida, l’hypertension artérielle, le diabète, la tuberculose et bien d’autres.

Selon elle, plus de la moitié des personnes vivant avec le VIH en Afrique ont accès au traitement anti-VIH. « Grâce aux nouveaux médicaments contre la tuberculose multi résistante, les patients peuvent désormais guérir de cette maladie en neuf mois, alors qu’il fallait attendre deux années auparavant, et de nouvelles formulations thérapeutiques adaptées aux enfants touchés par cette forme de tuberculose sont déjà disponibles », a assuré la directrice régionale de l'Organisation mondiale de la santé (OMS)/ Afrique.

Le Dr Matshidiso Moetie a, en outre, indiqué qu’un meilleur accès au traitement et aux services essentiels sauve des vies. En 2010, a-t-elle signifié, seulement 3% des enfants étaient vaccinés contre la pneumonie et la méningite. En 2016, le taux des enfants vaccinés contre ces deux maladies a augmenté à 65%. Le nombre de nouveaux cas de paludisme a diminué de 20% et la mortalité liée à ce fléau a baissé de 37%.

Depuis le mois d’août 2016, a-t-elle poursuivi, la région africaine n’a plus notifié le moindre cas de transmission du poliovirus sauvage. En effet, l’OMS envisage éradiquer la poliomyélite d’ici à 2019.

L’OMS Congo appuie le développement de la couverture santé universelle

Pour la représentante du bureau de l’organisation au Congo, le Dr Fatoumata Binta Tidiane Diallo, l’OMS appuie le pays sur la disponibilité des soins essentiels, la couverture en soins, la protection financière, etc.

L’organisation a contribué à plusieurs réalisations dont l’introduction des soins de santé primaires au Congo en 1987, la supervision des équipes des projets dans le département du Niari en développant les centres de santé intégrés (CSI), le développement des fonds locaux dans les CSI pour la prise en charge des indigents ainsi que le financement et l’appui technique du découpage du territoire en district sanitaire pour ne citer que celles-ci. Le Congo dispose actuellement  de cinquante-deux districts sanitaires.  

 Plaidoyer pour l’amélioration du système de santé

 Le coordonnateur résident du système des Nations unies au Congo, Anthony Ohemeng Boamah, a indiqué que la famille onusienne se réunit pour faire l’analyse en vue d’atteindre les Objectifs de développement durable (ODD). Leur union consiste à avoir une meilleure riposte afin de renforcer la paix universelle, combattre la pauvreté extrême de la population. « Le droit à la santé est la porte sur l’éducation qui est le générateur d’emplois. Le concept de droit est inscrit dans l’agenda 2030, qui reste très important dans tous les organismes, la société civile, gouvernement, Etat en vue d’un plaidoyer », a-t-il indiqué.

Par ailleurs, il a été dénoncé les mauvais services de santé dans le département de la Likouala, qui accueille plus de 400 000 réfugiés d’origines diverses : Centrafrique, Rwanda et la République démocratique du Congo. Cette population, selon le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés, est exposée aux épidémies qui sévissent dans le département, notamment la rougeole, les cas de suspicion du choléra et bien d’autres. A cet effet, il demande à l’OMS de ne pas oublier ce département.  

De leur côté, le Fnuap et l’Unicef demandent d’investir dans la santé des femmes et des filles afin de lutter contre la mortalité maternelle. Au Congo, cette mortalité est encore récurrente pour des questions d’hygiène. « Investir dans la santé des femmes et des filles permettra aussi qu’il n' y ait aucun décès maternel, zéro besoin non planification familiale et zéro pratique néfaste », ont-ils souligné.

Lydie Gisèle Oko

Légendes et crédits photo : 

La directrice régionale OMS/ Afrique lors de sa communication (Adiac)

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