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Samedi 2 Juin 2018 - 19:49

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Dans le même temps où elles mettent au point la série d'accords financiers qui permettra à notre pays de sortir de la crise dans laquelle il s’est trouvé plongé par la chute brutale des cours du pétrole sur les marchés mondiaux, les autorités congolaises feraient bien d’agir pour que le niveau de vie des classes défavorisées de la société se hausse fortement dans les mois à venir. Alors, en effet, elles répondraient à une attente collective qui ne s'exprime pas dans la rue, mais qui est, malgré tout, très forte et surtout elles accélèreraient le mouvement de rebond qui naîtra à coup sûr de l'assainissement de nos finances publiques.

Elever le niveau de vie de la population d'un pays n'a rien d’impossible dès lors que la croissance économique a été rétablie. Cela peut se faire de différentes façons qui vont des aides sociales à la réduction des prélèvements divers effectués par l'Etat, en passant par le financement de nouvelles activités dans tous les domaines de l'économie. Si, par exemple, la puissance publique injecte dans le secteur agricole, dans l'artisanat ou le petit commerce, dans l'amélioration de l'habitat une partie des sommes qu'elle tirera de la relance à venir, elle améliorera grandement les conditions de vie de la majeure partie de la population. Avec tous les avantages individuels et collectifs que cela aura.

S'il est exact que dans aucune société humaine l'égalité entre les citoyens, qu'ils soient hommes ou femmes, n'existe et ne peut exister contrairement à ce que disent les utopistes et les tenants du marxisme, il l'est tout autant, en revanche, que la réduction des inégalités génère immédiatement des avancées dans les domaines de la santé, de l'éducation, du bien-être qui elles-mêmes contribuent fortement à l'émergence des pays en voie de développement. Et c'est précisément la tâche que nous devrions nous assigner en priorité dans le moment très particulier que nous allons vivre.

Faire en sorte que la société congolaise soit plus homogène et que les différentes classes sociales ne soient plus séparées par de véritables abîmes n'a rien d'illusoire ni d'utopique. Il suffit pour cela que l'argent n'aille pas systématiquement chez les plus riches et que la fortune nationale soit distribuée de façon plus équitable. C'est, nous semble-t-il, l'une des grandes leçons que la nation doit maintenant  tirer de la crise dont elle est  sur le point de sortir.

 

Les Dépêches de Brazzaville

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