Vie des partis : la Copar se désolidarise du chef de l’opposition

Samedi 16 Juin 2018 - 15:00

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Dans une déclaration rendue publique le 16 juin, à Brazzaville, la plate-forme politique que dirige le ministre Antoine Thomas Nicéphore Saint-Eudes ne reconnaît pas Pascal Tsaty Mabiala et entend poursuivre son combat politique de façon identitaire.

La désolidarisation de la Convention des partis de l'opposition républicaine (Copar) est motivée par le fait que le chef de l’opposition, Pascal Tsaty Mabiala, estime que les formations politiques membres de cette plate-forme émargent à la majorité présidentielle. Ce qui serait,  selon le chef de l'opposition, contraire à l’esprit et la lettre de la loi 28-2017 du 7 juillet 2017 portant statut du chef de l’opposition, en son article 5.

 L'interprétation de cette loi par une frange de partis de l’opposition  est rejetée par la Copar. « L’interprétation de l’article 5 de ladite loi a sorti toutes sortes de passions émotionnelles qui ont laissé trahir le contenu inamical et hostile de quelques camarades de cette obédience à l’encontre d’autres, laissant de côté les vraies préoccupations qui devraient constituer la toile de fond d’une opposition à la recherche de ses marques », a noté la Copar dans sa déclaration.  

Les partis de cette plate-forme dénoncent une mauvaise lecture de la loi par leurs camarades de l'opposition.  Par ailleurs, ils estiment avoir recadré le débat en précisant que la loi 28-2017 du 7 juillet 2017 portant statut du chef de l’opposition ne lui donne pas de gage de délivrer aux partis de cette obédience un certificat d’appartenance.

De même, la Copar est convaincue que la loi 28-2017 du 7 juillet 2017, dans sa lettre et dans son esprit, a pensé renforcer les mécanismes démocratiques d’un dialogue constant et permanent, en instituant les relais de remontée des préoccupations des oppositions au niveau des institutions.

En plus, a-t-elle poursuivi, le chef de l’opposition est par conséquent le vecteur institutionnel de mise en équilibre des préoccupations des oppositions avec les institutions, dans l’optique de la facilitation du consensus politique.

En effet, ce groupement a constaté que l’attitude qu’affiche une frange des partis de l’opposition, sous la férule du chef de file, constitue, selon lui, une forme de nivellement et du déni de ses luttes pour l’avènement d’une démocratie consensuelle, assise sur une République fraternelle et solidaire.

 

  

   

 

Roger Ngombé

Légendes et crédits photo : 

1-Julien Euloge Libota lisant la déclaration 2-Les membres de la Copar

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