Le Festival d’Avignon

Depuis 1947, année de sa création  par Jean Vilar, le Festival d'Avignon a pris de nos jours l’ampleur de l’une des plus importantes manifestations internationales du spectacle vivant contemporain.

En juillet, Avignon devient le théâtre d’un patrimoine architectural transformé  en divers lieux de représentation, accueillant des dizaines de milliers d'amoureux du théâtre de toutes les générations de  danse mais aussi d’arts plastiques ou de musique (plus de cent trente mille entrées).

Le festival  s’identifie au travers d’une quarantaine d'œuvres de théâtre, soit une cinquantaine de spectacles  pour près de trois cents représentations et demeure un forum à ciel ouvert, où les festivaliers échangent et partagent leurs expériences un mois durant.

Chaque soir, une ou plusieurs "premières" font de la ville un véritable lieu de créations et d'aventures, pour les artistes comme pour les spectateurs. L’une  des particularités du festival c’est que le directeur y bénéficie de la plus totale liberté dans le choix du programme et toutes les tutelles publiques ont toujours respecté cette indépendance d'action, quelles qu'aient été les situations politiques.

Outre ces spectacles, sont organisées des rencontres avec les artistes, des lectures de textes inédits, des projections de films, des expositions qui permettent aux spectateurs de mieux rencontrer l'œuvre des artistes présentés sous des angles différents.

Ces dernières années, le Festival connaît une fréquentation moyenne de 90% à 95% et  réunit plus de cinq cents journalistes français et étrangers qui écrivent plus de deux mille articles sur l'événement, des émissions de télévision ou de radio s'y déroulent en direct et tous les grands supports de presse écrite y envoient des correspondants.

Ainsi, Avignon c’est près  de trois mille cinq cents professionnels du spectacle vivant, provenant du monde entier, pour des rencontres sur les arts de la scène et les politiques culturelles, en véritable plate-forme professionnelle. Il y a tous les jours des débats permettant la confrontation d'idées et de points de vue.

Et que dire de son guide du professionnel du spectacle vivant, qui recense jour après jour ces rendez-vous et est édité en vingt mille exemplaires ?

Son site internet, en français et en anglais, connaît une fréquentation constante (765 169 visites en 2014) ainsi que la page Facebook du Festival, créée en juin 2010, qui compte plus de 66 000 mentions "j'aime" ou plus de treize mille visiteurs uniques. Le compte Twitter recense trente-trois mille abonnés.

Le festival d’Avignon est une  association à but non lucratif  régie par la loi 1901, subventionnée par l'État (ministère de la Culture et de la communication) mais aussi la Ville d'Avignon, la communauté d'agglomérations du Grand Avignon, le département de Vaucluse, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et le programme culture de l'Union européenne dans le cadre de villes en scène / cities on stage.

Son conseil d'administration, présidé par Louis Schweitzer, compte en son sein plusieurs hautes personnalités comme la  maire d'Avignon, Cécile Helle; le  préfet de Vaucluse,  Bernard Gonzalez; ou la directrice générale de la création artistique au ministère de la Culture, Régine Hatchondo …  

Le festival  bénéficie d'un budget de 12.6 millions d'euros pour l'année 2017, dont les dépenses se répartissent ainsi : 35 % pour les activités programmation, production, coproduction, action culturelle; 36 % pour les aménagements techniques et le fonctionnement des différents lieux de spectacle; 29 % pour le fonctionnement (dont celui de la Fabrica), l'administration et la communication.

Ses ressources proviennent pour 58 % de subventions publiques (dont 55% de l'État, 13% de la ville d'Avignon hors prestations en nature, 13% de la communauté d'agglomérations du Grand Avignon hors prestations en nature, 11% de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et 9% du département de Vaucluse) et de 42 % de recettes propres (billetterie, mécénat, sociétés civiles, partenariats spécifiques, vente de spectacles...).

Avignon génère des retombées économiques sur la ville estimées entre vingt-trois et vingt-cinq millions d'euros (sans compter les retombées des autres manifestations comme le Off, les rencontres professionnelles, etc.). Parallèlement au Festival d'Avignon, le Off accueille plus de mille compagnies qui se produisent de leur propre initiative dans une centaine de lieux différents en trouvant les financements nécessaires.

Pour la sixième année consécutive, le cycle de lectures de RFI en production avec Avignon « Ça va, ça va le monde ! » fera entendre des jeunes auteurs de la Francophonie du Sud et saluera particulièrement la mémoire du Congolais Tchicaya U Tam’si, dont on commémore le trentième anniversaire de la disparition. Sa poésie et son théâtre très appréciés n’avaient plus été entendus à Avignon depuis 1976 et ainsi ses textes seront lus tous les matins du 14 au 19 juillet dans le Jardin de la rue de Mons puis sur les ondes de RFI durant l’été.