Utilisation des réseaux sociaux : Kriss Brochec invite à faire preuve d’un esprit critique

Jeudi 12 Juillet 2018 - 19:30

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Évoquant la 2e édition des Journées du numérique solidaires, le 11 juillet au cours d’un entretien avec Les Dépêches de Brazzaville, la présidente de l’Association de Mpaka pour l’intégration et le développement (Amid), organisatrice de cet évènement, a invité les usagers des réseaux sociaux et d’internet, en particulier les jeunes, à faire attention aux informations et aux images qui sont publiées ou transmises pour éviter les dérives.

La problématique a été soulevée lors de la 2e édition des Journées du numérique solidaires qui ont eu lieu du 21 au 23 juin derniers. Le thème « Comment utiliser les réseaux et médias sociaux d’une manière responsable» a fait l’objet d’une conférence-débat  à l’Institut français du Congo (IFC) qui a aussi abrité l’atelier « Blogging et écriture pour le web » le jour de la clôture de l'événement.

Les réseaux sociaux, nouveaux outils de la communication, qui permettent une interactivité et une diffusion massive d’informations connaissent un grand succès actuellement. Mais l’utilisation de ces outils conduit à des dérives parfois irréversibles. Kriss Brochec a attiré l’attention des utilisateurs, en particulier les jeunes, sur les dangers qu’ils peuvent  représenter lorsqu’ils sont mal utilisés. « On ne transmet pas n’importe quelle information, on fait attention aussi à ce qu’on reçoit comme information », a-t-elle indiqué, insistant sur le fait qu’il faut faire preuve d’un esprit critique. « Même si c’est une grande personne qui vous envoie un message, il faut s’interroger sur sa nature avant de pouvoir l’envoyer», a-t-elle prévenu.

La présidente de l’Amid a fait état de l’existence des sites qui permettent de vérifier la validité d’une information et voir si les images reçues ne sont pas le résultat d’un montage. Elle a aussi évoqué l’aspect lié au droit à l’image, savoir si on a le droit de publier l’image d’une personne n’importe où et n’importe quand. «Éviter de transmettre des images qui pourraient porter à confusion. Éviter soi-même de se faire photographier dans des positions compromettantes. J’ai insisté, en m’adressant aux jeunes lors des journées du numérique solidaires, qu’internet n’oublie jamais. Quand vous avez une information ou une image déplaisante qui arrive sur internet ou sur les réseaux sociaux, une fois qu’elle est publiée, vous n’aurez pas la latitude parfois de l’effacer et cela peut prendre des années», a-t-elle conseillé.

Kriss Brochec a aussi souligné le fait que les publications peuvent avoir des répercussions sur la vie professionnelle. «... il y a à peu près 30% des employeurs qui, avant de recruter à un certain niveau, regardent l’e-réputation, c’est-à-dire en plus de la lettre de motivation, du CV, de l’entretien, on va vous chercher sur Google ou sur les réseaux sociaux pour savoir qui vous êtes vraiment », a révélé la presidente de l'Amid.

Elle a aussi évoqué les grosses escroqueries qui existent actuellement sur internet et les réseaux sociaux : les héritages mystérieux, des offres incroyables et autres. « Il faut que nous apprenions à faire preuve d’esprit critique. Et avant de partager une information, il faut aussi s’interroger si c’est bienveillant ou malfaisant, qu’elles peuvent être les répercussions si je la partage », a –t-elle recommandé. S’agissant des fake news (fausses informations), lors des journées du numérique, des démonstrations ont été faites pour montrer clairement que les masses sont manipulées à travers ces mauvaises informations, dont l’emploi au niveau de la France, par exemple, fait l’objet d’une loi qui est en train d’être légiférée.

Notons qu’outre les activités que l’Institut français du Congo (partenaire de l’événement cette année) a abritées, d’autres ont marqué la 2e édition des journées du numérique solidaires qui ont  touché plus de six cents personnes, notamment  le cours d’initiation à l’informatique, les conférences dans les écoles sur les métiers du numérique et la cyber sécurité, les ateliers photoshop par Amid et sur la recherche de l’emploi, le CV et la lettre de motivation par la Jeune Chambre internationale Pointe-Noire centre (autre partenaire de l’événement) au siège d’Amid à Mpaka.

Il y a eu aussi  l’after-work sur la conciliation entre l’agriculture et le numérique  qui a réuni les agriculteurs, les acteurs de l’agrobusiness et les développeurs des applications mobiles au restaurant Délice Mae ainsi qu’une mini-exposition des produits agroalimentaires. «Aujourd’hui, même au niveau de l’agriculture, le numérique peut intervenir à plusieurs niveaux et il était pour nous important que cela se sache et de mettre aussi en contact les jeunes qui développent et créent des applications ainsi que les personnes sur le terrain», a souligné Kriss Brochec.

Initiative citoyenne visant à promouvoir et vulgariser les technologies de l’information et de la communication dans les quartiers populaires et défavorisés, les Journées du numérique solidaires ont pour objectif d'initier et de développer les usages numériques au cœur de la population.

Lucie Prisca Condhet N’Zinga

Légendes et crédits photo : 

1-Kriss Brochec 2-Des participantes à l'atelier d'initiation à informatique lors de la 2e édition des journées du numérique solidaires

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